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mesure de la Terre et des distances dans le système solaire

 

PLAN de la visite du système solaire

 

CONCEPTS FONDAMENTAUX

INDEX

GLOSSAIRE

LA MESURE DES DISTANCES
La mesure de la Terre

 

 

LES SAISONS

LA SPHERE CELESTE

Comprendre - Concepts fondamentaux
 
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LES SAISONS


  1. Définition des saisons 
    1. L'orbite de la Terre autour du Soleil 
    2. La rotation de la Terre et l'équateur terrestre 
    3. La ligne des équinoxes et la ligne des solstices 
    4. La durée des jours et des nuits 
  2. Les dates des saisons 
    1. La révolution tropique 
    2. Pourquoi les saisons tombent-elles toujours aux mêmes dates ?  
    3. Les calendriers utilisés dans le programme de calcul 
    4. La dérive des saisons dans le calendrier julien 
    5. Les dates des saisons dans le calendrier grégorien 
  3. La durée des différentes saisons 
    1. La longueur des saisons 
    2. L'évolution de la longueur des saisons 
  4. Un peu d'histoire 
    1. La précession des équinoxes et la longueur de l'année tropique 
    2. La longueur des saisons 

1. Définition des saisons

1.1. L'orbite de la Terre autour du Soleil

En première approximation, le barycentre du système Terre-Lune parcourt, dans le sens direct (sens inverse des aiguilles d'une montre), une orbite quasi elliptique et plane autour du Soleil (première loi de Kepler). Le plan de cette orbite est appelé plan de l'écliptique. Le Soleil est situé à l'un des foyers de cette ellipse. L'excentricité de l'ellipse est tellement faible qu'elle est indécelable sur le tracé de l'orbite, le tracé ressemble à celui d'un cercle. Il est important de noter que le Soleil ne se trouve pas au centre de l'ellipse mais à l'un de ces foyers. La distance entre le barycentre Terre-Lune et le Soleil n'est donc pas constante. Il y a deux positions particulières correspondant aux valeurs extrêmes de cette distance : le périhélie (distance minimale) et l'aphélie (distance maximale). La ligne joignant ces deux positions s'appelle ligne des apsides. 

orbite du barycentre Terre-Lune

1.2. La rotation de la Terre et l'équateur terrestre

La Terre tourne sur elle-même, autour de l'axe des pôles, dans le sens direct (d'ouest en est). L'axe de rotation de la Terre n'est pas normal au plan de l'orbite du barycentre Terre-Lune (plan de l'écliptique). Cette inclinaison, de 23° 26', est à l'origine des variations de la durée des jours et des nuits ainsi que des saisons. Le plan normal à l'axe de rotation terrestre coupant en deux hémisphères la sphère terrestre s'appelle plan équatorial terrestre. L'intersection de ce plan avec la Terre est l'équateur terrestre. 

dŽfinition de l'Žquateur

1.3. La ligne des équinoxes et la ligne des solstices

Comme l'axe de rotation de la Terre n'est pas normal au plan de l'écliptique, le plan équatorial terrestre n'est pas parallèle au plan de l'écliptique. Il le coupe donc suivant une droite. Cette droite s'appelle la ligne des équinoxes. Lorsque la direction du segment joignant le Soleil à la Terre est parallèle à cette ligne, la Terre se trouve aux équinoxes. 
Il existe une autre ligne particulière, la ligne perpendiculaire, dans le plan de l'écliptique, à la ligne des équinoxes. Cette ligne est la ligne des solstices. Lorsque la direction du segment joignant le Soleil à la Terre est parallèle à cette ligne, la Terre se trouve aux solstices. 

ligne des solstices

Vu de la Terre, dans le repère équatorial géocentrique, l'équinoxe correspondant au passage du Soleil des déclinaisons négatives aux déclinaisons positives est appelé équinoxe de printemps (début du printemps dans l'hémisphère nord) ou point vernal. Cette direction est, dans le plan de l'écliptique, l'origine des longitudes célestes et elle est également, dans le plan de l'équateur, l'origine des ascensions droites. 

repre Žquatorial

Le printemps, dans l'hémisphère nord, correspond donc à l'instant où la longitude géocentrique apparente du centre du Soleil est égale à 0°. L'autre équinoxe, correspondant au passage du Soleil des déclinaisons positives aux déclinaisons négatives, est appelé équinoxe d'automne (début de l'automne dans l'hémisphère nord). L'automne, dans l'hémisphère nord, correspond donc à l'instant où la longitude géocentrique apparente du centre du Soleil est égale à 180°. 
Le solstice situé entre l'équinoxe de printemps et l'équinoxe d'automne est le solstice d'été et le solstice compris entre l'équinoxe d'automne et l'équinoxe de printemps est le solstice d'hiver. L'été, dans l'hémisphère nord, correspond donc à l'instant où la longitude géocentrique apparente du centre du Soleil est égale à 90°. De même, le solstice d'hiver, dans l'hémisphère nord, correspond à l'instant où la longitude géocentrique apparente du centre du Soleil est égale à 270°. 

saisons dans l'hŽmisphre nord

1.4. La durée des jours et des nuits

 

Le jour de l'équinoxe

    Le jour de l'équinoxe (de printemps ou d'automne), le terminateur de la zone de nuit sur la Terre passe par les deux pôles terrestres. Le jour de l'équinoxe, si on néglige la réfraction atmosphérique, la durée du jour est égale à la durée de la nuit pour tous les lieux de la surface terrestre. De plus le jour de l'équinoxe le Soleil se lève exactement à l'est et se couche exactement à l'ouest. 
 
 

Le jour du solstice d'hiver

Le jour du solstice d'hiver, pour l'hémisphère nord, la demi-sphère définie par le terminateur de la zone de nuit recouvre la plus grande partie de la surface de l'hémisphère nord. C'est le jour de l'année où la durée de la nuit est maximale et la durée du jour minimale. C'est également le jour où le Soleil se lève le plus au sud-est, passe au méridien avec une hauteur minimale et se couche le plus au sud-ouest. 
 
 
 

Le jour du solstice d'été

Le jour du solstice d'été, pour l'hémisphère nord, la demi-sphère définie par le terminateur de la zone de nuit recouvre la plus petite partie de la surface de l'hémisphère nord. C'est le jour de l'année où la durée de la nuit est minimale et la durée du jour maximale. C'est également le jour où le Soleil se lève le plus au nord-est, passe au méridien avec une hauteur maximale et se couche le plus au nord-ouest. 




La figure suivante illustre les trajectoires apparentes du Soleil pour chacune de ces journées en un lieu de l'hémisphère nord. 

Dans l'hémisphère sud, les solstices et les équinoxes sont à l'opposé des solstices et des équinoxes de l'hémisphère nord. 

On consultera les pages sur les levers et couchers des astres pour avoir plus de détails sur la durée des jours et des nuits. 

2. Les dates des saisons

2.1. La révolution tropique

L'intervalle de temps qui sépare deux passages consécutifs de la Terre dans la direction de l'équinoxe de printemps porte le nom d'année tropique. Sa valeur moyenne est de 365,2422 jours (soit 365 jours 5h 48m 46s). Cette période est inférieure à l'année sidérale, qui correspond à l'intervalle de temps qui sépare deux passages de la Terre dans une même direction et qui est égale à 365,2566 jours (soit 365 jours 6h 9m 10s). Ceci est dû au fait que la direction des équinoxes n'est pas fixe. Elle est animée d'un mouvement de précession dans le sens rétrograde (50,2877" par an actuellement). Ce mouvement appelé précession des équinoxes est lié au mouvement de l'axe de rotation de la Terre qui décrit un cône dans le sens rétrograde en 26000 ans environ. 

2.2. Pourquoi les saisons tombent-elles toujours aux mêmes dates ? 

Cela est dû à notre calendrier, le calendrier grégorien, qui est construit de manière à avoir une longueur moyenne de l'année la plus proche possible de la révolution tropique de la Terre. Comme la révolution tropique n'a pas un nombre entier de jour, si on prend une année calendaire de 365 jours, il y a un décalage de 0,2422 jour d'une année à l'autre dans la date des saisons et, au bout de quatre ans, ce décalage est presque de un jour. Pour compenser ce décalage on a, dans un premier temps, ajouté un jour à l'année tous les quatre ans (année bissextile de 366 jours). C'est ce que faisait le calendrier julien élaboré par Jules César en 46 av. J.-C. 
Mais si on ajoute un jour tous les quatre ans, la valeur moyenne de l'année calendaire est de 365,25 jours. Elle est donc un peu trop grande par rapport à l'année tropique. Donc si on se contente d'ajouter une année bissextile tous les quatre ans les saisons vont se décaler lentement par rapport au calendrier à raison de 0,0078 jour par an (11min 14s par an). Le calendrier julien suit donc mal les saisons. Il se décale d'environ 3 jours au bout de 400 ans. 
Pour avoir une meilleure concordance entre le calendrier et les saisons, il suffit de supprimer 3 jours sur une période de 400 ans. 
C'est ce que l'on fait dans le calendrier grégorien. Comme dans le calendrier julien, on ajoute une année bissextile tous les quatre ans (ceux dont le millésime est multiple de quatre) sauf pour les années qui sont multiples de 100 sans l'être de 400. Ainsi 1600 et 2000 sont bissextiles, mais 1700, 1800, 1900 et 2100 ne sont pas bissextiles. 
Cette réforme du calendrier a été effectuée par le pape Grégoire XIII en 1582. De plus, pour supprimer le décalage accumulé entre les saisons et l'ancien calendrier (calendrier julien) et ramener la date de l'équinoxe de printemps au 21 mars, l'année 1582 a été raccourcie de 10 jours, le lendemain du jeudi 4 octobre 1582 devenant le vendredi 15 octobre 1582. 

2.3. Les calendriers utilisés dans le programme de calcul

Le programme de calcul des dates des saisons donne ces dates dans le calendrier julien pour les dates antérieures au 5 octobre 1582 et dans le calendrier grégorien pour les dates postérieures au 15 octobre 1582. Le calendrier julien a été prolongé pour les dates antérieures au début de l'ère chrétienne. Dans l'affichage de ces dates on utilise la notation des astronomes et non pas la notation des historiens. 

2.4. La dérive des saisons dans le calendrier julien

Comme nous l'avons vu dans un paragraphe précédent, les dates des saisons se décalent dans le calendrier julien d'environ 3 jours tous les 400 ans. On peut constater cette dérive à l'aide du programme de calcul des saisons. 
 

 Année

 Printemps

 Eté

 Automne

 Hiver

 0 

 22 mars

 24 juin

 25 septembre

 22 décembre

 -1000

 30mars

 2 juillet

 2 octobre

 29 décembre

 -2000

 7 avril

 10 juillet

 9 octobre

 6 janvier

 -3000

 14 avril

 18 juillet

 15 octobre

 13 janvier

 -4000

 22 avril

 25 juillet

 22 octobre

 20 janvier

Dérive de la date des saisons dans le calendrier julien

2.5. Les dates des saisons dans le calendrier grégorien

Nous l'avons vu, le calendrier grégorien est conçu pour éviter le décalage des dates des saisons que nous avons constaté dans le calendrier julien. Les dates des saisons restent donc toujours au voisinage des mêmes dates dans le calendrier grégorien. L'utilisation des années bissextiles fait osciller l'instant des saisons sur trois et, exceptionnellement, quatre jours. 

Les dates de l'équinoxe de printemps

Aux XIXème et XXème siècles, l'équinoxe de printemps tombe toujours le 20 ou le 21 mars. Dans le passé il est tombé le 19 mars en 1652, 1656, 1660, 1664, 1668, 1672, 1676, 1680, 1684, 1685, 1688, 1689, 1692, 1693, 1696, 1697, 1780, 1784, 1788, 1792 et 1796. 
Il tombera de nouveau le 19 mars en 2044. 

Les dates du solstice d'été

Dans le calendrier grégorien, le solstice d'été peut tomber les 19, 20, 21 ou 22 juin. En général, il tombe le 21 juin. Il est tombé un 20 juin en 1896 et tombera de nouveau à cette date en 2008. Il est tombé un 22 juin en 1975 et tombera de nouveau à cette date en 2203, 2207, 2211 et 2215 puis en 2302. Le solstice d'été tombera un 19 juin en 2488 (et ce sera la première fois depuis la création du calendrier grégorien) puis en 2492 et 2496. 

Les dates de l'équinoxe d'automne

Dans le calendrier grégorien, l'équinoxe d'automne peut tomber le 21, 22, 23 ou 24 septembre. Il tombe en général le 22 ou le 23 septembre. Il tombera le 21 septembre en 2092 et ce sera la première fois depuis la création du calendrier grégorien. Cela se reproduira en 2096, puis en 2464, 2468, 2472, 2476, 2480, 2484, 2488, 2492, 2493, 2496 et 2497. Il est tombé un 24 septembre en 1803, 1807, 1903, 1907, 1911, 1915, 1919, 1923, 1927 et 1931, il tombera de nouveau à cette date en 2303. 

Les dates du solstice d'hiver

Dans le calendrier grégorien le solstice d'hiver peut tomber le 20, 21, 22 ou 23 décembre. Il tombe en général le 21 ou le 22 décembre. Il est tombé un 23 décembre en 1903 et tombera de nouveau à cette date en 2303, 2307, 2311 et 2315. Il est tombé un 20 décembre en 1664, 1668, 1672, 1676, 1680, 1684, 1688, 1692, 1696 et 1697 et tombera de nouveau à cette date en 2080, 2084, 2088, 2092, 2096, 2488, 2492 et 2496. 

3. La durée des différentes saisons

3.1. La longueur des saisons

Il suffit de consulter un calendrier pour vérifier que les longueurs des différentes saisons ne sont pas égales. Par exemple durant l'année 1998, l'hiver a duré 89 jours, le printemps 92 jours 18 heures, l'été 93 jours 15 heures et l'automne 89 jours 21 heures. 
Cette variation des longueurs des saisons provient du fait que la vitesse du barycentre Terre-Lune sur son orbite autour du Soleil n'est pas un mouvement uniforme. C'est une conséquence immédiate de la seconde loi de Kepler. La vitesse orbitale n'est pas constante. Donc lorsque le barycentre Terre-Lune est au plus près du Soleil (à son périhélie) sa vitesse est maximale et lorsque le barycentre Terre-Lune est au plus loin du Soleil (à son aphélie) sa vitesse est minimale. Or actuellement le barycentre Terre-Lune passe au périhélie début janvier et à l'aphélie début juillet. Donc la Terre est plus rapide sur son orbite en janvier et l'hiver est la saison la plus courte, de même elle est la plus lente en juillet et l'été est la saison la plus longue. 

Cette figure montre bien que la saison n'est pas fonction de la distance entre le Soleil et la Terre. Actuellement, dans l'hémisphère nord, la saison la plus froide (l'hiver) correspond à l'époque où le Soleil est le plus près de la Terre et la saison la plus chaude (l'été) correspond à l'époque où le Soleil est le plus loin de la Terre. 

3.2. L'évolution de la longueur des saisons

Si les positions du périhélie et de l'aphélie du barycentre Terre-Lune étaient constantes dans le temps, la durée des différentes saisons serait, elle aussi, constante. Mais l'orbite du barycentre Terre-Lune tourne dans son plan dans le sens direct à raison d'environ 12" par an (soit une révolution en environ 100000 ans). La précession des équinoxes s'effectue dans le sens contraire (sens rétrograde) à raison de 50,2877" par an (soit une révolution en environ 26000 ans). La combinaison de ces deux mouvements permet de calculer la période du passage du périhélie de la Terre par la direction de l'équinoxe de printemps, cette période d'environ 21 000 ans est appelée précession climatique. En effet, tous les 10500 ans (demi-période de la précession climatique) l'aphélie passe de l'été à l'hiver. Or même si la distance Terre-Soleil n'est pas le facteur prédominant dans la nature des saisons, la combinaison du passage de la Terre à l'aphélie en hiver donne des hivers plus rudes. 

4. Un peu d'histoire

4.1. La précession des équinoxes et la longueur de l'année tropique

Le nom d'Hipparque de Nicée (env. 190 - env. 125 av. J.-C.) est lié à la découverte de la précession des équinoxes. Pour découvrir ce lent mouvement de la ligne des équinoxes, deux méthodes d'observation sont possibles. La première consiste à mesurer les variations des longitudes des étoiles au cours du temps. Cette méthode est cumulative, car chaque année la longitude croît d'une valeur faible mais constante. La deuxième méthode consiste à mesurer l'écart entre l'année tropique et l'année sidérale. Nous savons grâce à Ptolémée (IIème siècle après J.-C.) qu'Hipparque a utilisé ces deux méthodes. Et c'est vraisemblablement la première qui fut à l'origine de sa découverte de la précession des équinoxes. Pour cela il compara la distance de Spica dans l'Épi de la Vierge (l'étoile alpha Virginis) avec l'équinoxe d'automne aux dates des observations de Timocharis, observations faites entre 294 et 283 av. J.-C. et la valeur de cette même distance à son époque, et il trouva une variation dans la longitude de l'étoile de 2° sur la période de 160 ans séparant les deux mesures. 
Pour la détermination des valeurs de l'année tropique et de l'année sidérale, Hipparque utilisa dans un premier temps des observations faites entre 162 et 128 av. J.-C., mais les valeurs calculées à partir de ces observations semblaient indiquer une valeur variable de l'année tropique en fonction du temps. Finalement, il se limita aux observations des solstices qu'il avait effectuées lui-même en 135 av. J.-C., aux observations faites par Aristarque en 280 av. J.-C. et aux observations faites par Méton, en 432 av. J.-C. Pour l'année tropique il trouva une valeur de 365 jours 1/4 moins 1/300 jour (soit 365 jours 5h 55m 12s) et pour l'année sidérale, il trouva une valeur de 365 jours 1/4 plus 1/144 jour (soit 365 jours 6h 10m 0s). Ces valeurs sont assez proches des valeurs actuelles. 

Le tableau suivant donne les différentes valeurs de l'année tropique en fonction de l'époque. 

 Epoque

 Auteur

 Valeur

 141-127 av. J.-C.

 Hipparque

 365j 5h 55m 12s

 45 av. J.-C.

 Jules César (Sosigène)

 365j 5h 55m

 139 ap J. C.

 Ptolémée

 365j 5h 55m 12s

 499

 Aryabhata

 365j 8h 36m 30s

 882

 al-Battani

 365j 5h 48m 24s

 ~1100

 Khayam

 365j 5h 49m 12s

 1252

 Tables Alphonsines

 365j 5h 49m 16s

 ~1440

 Ulug Beg

 365j 5h 49m 15s

 1543

 Copernic

 365j 5h 49m 29s

 1574-1575

 Danti

 365j 48m

 1582

 Calendrier Grégorien

 365j 48m 20s

 1986

 Laskar

 365j 5h 48m 45.187s

    En réalité la valeur de l'année tropique n'est pas constante, mais varie lentement en fonction du temps, sa valeur est donnée pour un instant donné par la relation suivante (J. Laskar, 1986)  : 
A =3 65,242 189 669 8 - 0,000 006 153 59 T - 7,29 x 10 -10 T 2 + 2,64 x 10 -10 T 3
où  T = (JJD - 2 451 545,0) / 36 525
JJD étant le jour julien de l'époque considérée. 

4.2. La longueur des saisons

Le Papyrus d'Eudoxe, nous informe que Callipe (vers 370-330 av. J.-C.) fut un des premiers astronomes à déterminer avec précision la longueur des différentes saisons. Il trouva (94, 92, 89 et 90 jours) à partir de l'équinoxe de printemps. Hipparque améliora ces valeurs et trouva (94 1/2, 92 1/2, 88 1/8 et 90 1/8) toujours à partir de l'équinoxe de printemps. On remarquera que ces valeurs sont très différentes des valeurs actuelles et cela est normal. En effet, si l'on tient compte de la précession climatique, l'angle entre le périhélie et l'équinoxe de printemps était à l'époque d'Hipparque 34° plus grand qu'actuellement. Le périhélie tombait donc en automne et l'aphélie au printemps, et la saison la plus courte était effectivement l'automne et la saison la plus longue, le printemps.


cliquer ici pour obtenir les dates des saisons d'une année quelconque


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Concepts fondamentaux

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glossaire

les phénomènes
astronomiques

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Comprendre - Concepts fondamentaux

LA SPHERE CELESTE
Comment se repérer en astronomie ?


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COMMENT SE REPERER DANS LE CIEL ? 
La sphère céleste
Le repère équatorial
Le repère local
Repérage d´un astre inconnu
Le passage d´un astre au méridien
Le rattachement aux étoiles voisines
L´instrumentation


Comment se repérer dans le ciel ? 
 

Lorsque l´on regarde le ciel depuis le sol terrestre, comment trouver les astres du système solaire, les étoiles, comment savoir où nous nous trouvons dans l´espace ? Nous voyons une voûte céleste constellée de points brillants dont certains en mouvement, mais nous n´avons pas la sensation de nous mouvoir nous-mêmes dans l´espace. L´idée d´une Terre fixe au centre de l´univers s´impose tout naturellement, mais, à la réflexion, les choses ne sont pas si simples que cela. Voyons comment comprendre comment ça marche à partir de nos observations.

Tout d´abord nous devons constater que les étoiles et les planètes ne restent pas fixes sur la voûte céleste. Leurs mouvements proviennent soit du mouvement de la Terre autour de son axe (mouvement diurne), soit du mouvement de la Terre autour du Soleil (mouvement apparent des corps du Soleil et des planètes), soit du mouvement propre de ces astres (insignifiant pour les étoiles mais régulier et très détectable pour les planètes). L´astronomie de position va nous aider à déméler tous ces mouvements qui se superposent.
 

La sphère céleste

Tout d´abord, notre perception du ciel est celle d´une sphère : étoiles et planètes sont toutes -apparemment- à la même distance de nous. Notre perception du relief, en effet, s´arrête à quelques dizaines de mètres de nous : au-delà, nous ne percevons plus de relief, donc plus de distances mais seulement des angles.

Nous sommes donc, chacun d´entre nous, le centre d´une sphère sur laquelle nous voyons les corps célestes : on l´appelle la sphère céleste et on va mesurer des angles sur cette sphère.

Mais comment s´y retrouver ? D´autant plus que cette sphère semble tourner : au-dessus d´un lieu donné, on ne voit pas toujours les mêmes étoiles...

On va procéder comme sur la surface de la Terre : on va tracer des méridiens et des parallèles, choisir un méridien origine et un équateur. Pour cela il y a plusieurs façons d´aborder le problème.
 
 

La sphère céleste équatoriale définie
par l´équateur (A) et le pôle céleste (P)

La sphère céleste locale définie 
par le plan horizontal (H) et le zénith (Z)

Le repère équatorial

Pour déterminer un équateur dans le ciel, c´est assez simple : on remarque tout d´abord que toutes les étoiles semblent tourner sur des petits cercles autour de l´étoile polaire (c´est le mouvement diurne de la Terre). Ainsi, l´équateur terrestre se projette sur la sphère céleste et dessine un équateur céleste aisé à trouver. Le mouvement de rotation de la Terre autour de son axe apparaît donc de cette façon. On peut maintenant compter des angles sur la sphère céleste comme les latitudes sur la Terre. On appelle cet angle une "déclinaison" que l´on compte de -90° à +90° du pôle Sud au pôle Nord. Le pôle Nord est matérialisé par une étoile qui semble fixe : l´étoile polaire.
 

Les coordonnées équatoriales : 
ascension droite
a et déclinaison d

Pour déterminer un méridien origine, c´est un peu plus compliqué. Tout d´abord, la sphère céleste semble tourner, ce qui ne facilite pas le choix d´un méridien origine. Mais on peut l´imaginer s´arrêter un instant. L´idée la plus simple serait de prendre une étoile quelconque et de dire que le méridien qui passe par cet étoile est le méridien origine. Outre le fait que l´on n´est pas sûr que l´étoile est vraiment fixe, un tel repère n´est pas, a priori, logique, car un tel méridien origine n´aurait pas de sens astronomique, ni dynamique, car rappelons-le, tout bouge et il est important de relier les repères sur la sphère céleste à ces mouvements. C´est le mouvement de rotation de la Terre autour de son axe qui nous désigne l´équateur céleste (mouvement lié à la durée du jour). Ce sera le mouvement de la Terre autour du Soleil qui va nous désigner le méridien origine qui sera relié, on le verra plus tard, à l´année.

Sur la sphère céleste que nous avons arrêtée, les étoiles sont fixes mais certains astres (autrefois appelés "astres errants") s´y déplacent : les planètes, la Lune et surtout le Soleil, même si ce dernier cache les étoiles près desquelles il passe. Le Soleil décrit un grand cercle sur la sphère céleste en un an : c´est un mouvement apparent dû à la révolution annuelle de la Terre autour du Soleil. On parle ainsi souvent de l´orbite du Soleil car, au point de vue cinématique, c´est-à-dire lorsque l´on ne considère pas les forces en jeu (la dynamique), on considère que c´est le Soleil qui tourne autour de la Terre!

Comme la Terre ne tourne pas autour du Soleil dans le plan de l´équateur (l´axe de la Terre est incliné), le grand cercle décrit par le Soleil sur la sphère céleste coupe l´équateur céleste en deux points opposés. Vu de la Terre, le Soleil parcourt ce grand cercle en un an. A l´un des points d´intersection ci-dessus il passe au-dessus de l´équateur et à l´autre il passe dessous. Le premier est appelé nœud ascendant et le deuxième est appelé nœud descendant.

Le nœud ascendant est aussi appelé point vernal, point g (gamma) ou équinoxe de printemps (le nœud descendant correspond à l´équinoxe d´automne). Le Soleil y passe au 21 mars. Le grand cercle décrit par le Soleil définit le plan orbital de la Terre : c´est l´écliptique.

C´est le méridien passant par le point vernal qui sera désigné comme méridien origine de la sphère céleste pour le repère équatorial. Les longitudes d´un astre dans un tel système sont appelées "ascensions droites". Elles sont comptées positivement vers l´est de 0 à 24 heures (et non de 0 à 360° bien que ce soient des angles).

On peut également prendre le plan de l´écliptique (le plan de la révolution de la Terre autour du Soleil) comme plan de référence. Dans ce repère on définira son pôle comme le pôle de l´écliptique et l´origine des méridiens à l´équinoxe (le point d´intersection de l´équateur terrestre). Dans ce repère (repère écliptique), on comptera les positions des astres en longitudes et latitudes.
 

Repère écliptique : Q est le pôle de l´écliptique

Nous avons donc défini un système qui permet de repérer un astre par ses coordonnées (ascension droite et déclinaison) dans le ciel, mais un problème subsiste : pour un observateur en un lieu donné, ce repère n´est pas fixe par rapport à lui : comment trouver le méridien origine pour calculer une position ? 
 

Le repère local

Revenons à notre sphère céleste initiale. Nous sommes à la surface de la Terre et nous regardons le ciel. Comment définir un repère très simple sur cette sphère céleste ?  L´équateur de référence peut être défini tout simplement par le plan horizontal qui nous entoure. La latitude d´un astre sera en fait sa hauteur au-dessus de l´horizon. Le pôle sera alors naturellement pris au-dessus de notre tête, au zénith. Le méridien origine sera pris dans la direction du Sud puisque c´est là que les astres culminent dans leur mouvement journalier (mouvement diurne) : il sera facile à trouver même sans aucune indication a priori. La longitude d´un astre dans ce repère sera l´azimut.
 

Les coordonnées équatoriales : 
ascension droite
a et déclinaison d, angle horaire H

Les coordonnées locales : 
azimut a et hauteur h

On remarque que le pôle du repère équatorial que nous avons défini précédemment se trouve sur le méridien origine du repère local (repère horizontal). On peut donc définir un repère local ayant comme équateur l´équateur céleste et comme méridien origine la direction du Sud (méridien du lieu). Dans ce repère équatorial local, la déclinaison d´une étoile est la même que dans le repère équatorial absolu, c´est à dire indépendant du mouvement de rotation diurne de la Terre. Par contre, la longitude d´un astre sera comptée à partir du méridien du lieu. On l´appellera l´"angle horaire" (compté en heures dans le sens rétrograde -vers l´ouest-). Dans le repère local, il faut noter que l´azimut, la hauteur et l´angle horaire varient au cours du temps même pour un astre fixe.

Revenons au problème initial : comment trouver une étoile dont on connaît l´ascension droite et la déclinaison ? Pour cela il nous faut connaître à chaque instant la position de l´origine des ascensions droites c´est-à-dire du point vernal (équinoxe). L´angle horaire du point vernal (l´angle séparant le point vernal du méridien du lieu) est une quantité calculable pour un lieu donné : elle est appelée "temps sidéral local". Il faut bien noter que le temps sidéral est un angle, pas un temps.

Ainsi pour un lieu donné : 

Angle horaire d´une étoile H  = angle horaire du point g - ascension droite de l´étoile a

Soit H = T - a

Par contre, trouver l´azimut et la hauteur d´une étoile nécessite ensuite de résoudre le triangle sphérique étoile-pôle Nord céleste-zénith du lieu.
 
 

Repérage d´un astre inconnu
 

Quand on observe un objet inconnu dans le ciel, comment mesure-t-on pratiquement ses coordonnées ascension droite et déclinaison ? 

Le passage d´un astre au méridien

La méthode la plus ancienne consiste à attendre que cet astre passe au méridien du lieu. A ce moment, on mesure sa hauteur au-dessus de l´horizon (c´est son point culminant) et on comprend, en regardant les sphères célestes locales et équatoriales que la hauteur mesurée donne directement la déclinaison si on connaît la latitude du lieu d´observation. Le problème peut être inversé : si on connaît la déclinaison de l´astre, on peut en déduire la latitude du lieu : c´est le principe du point en mer.
 
 

La déclinaison mesurée grâce à la hauteur h
d´un astre lors de son passage au méridien d´un lieu

Pour l´ascension droite, il suffit de noter l´heure du passage au méridien. A ce moment l´angle horaire est nul, et connaissant le temps sidéral local (calculable), on en déduit l´ascension droite de l´astre. Cette méthode a l´inconvénient de nous faire attendre que l´astre passe au méridien et de ne permettre qu´une seule mesure par jour. Pour résoudre ce problème, on a fabriqué des instruments permettant de mesurer une hauteur pour un azimut quelconque.

Le rattachement aux étoiles voisines

La technique photographique ou d´imagerie électronique se pratique avec un télescope fournissant une image d´une partie du ciel, un "champ" dont la dimension est mesurée en angle sur le ciel. Transformer des mesures en millimètres sur l´image en angles sur le ciel nécessite d´avoir une image de l´objet inconnu entouré d´images d´étoiles de catalogue dont on connaît les coordonnées. Le processus de réduction astrométrique va permettre de calculer l´échelle de l´image qui transformera des millimètres en unités d´angle et l´orientation qui indiquera la direction de l´est selon l´équateur céleste. Cela nous conduira aux positions en ascension droite et déclinaison cherchées. Le processus de réduction astrométrique repose sur ces principes mais se complique pour plusieurs raisons : 
-l´image réalisée est plane alors que l´image d´un morceau de sphère céleste au foyer d´un télescope est sphérique. Il faut tenir compte de la projection réalisée;
-l´optique du télescope n´est pas parfaite et engendre des déformations du champ (pas d´isotropie de l´échelle ni de l´orientation) et les caractéristiques du télescope (focale de l´optique) ont la fâcheuse tendance à se modifier avec la température;
-la réfraction atmosphérique rapproche les astres du zénith : une correction spécifique est aussi nécessaire et dépend de l´état de l´atmosphère au dessus du télescope.
Ces effets sont pris en compte en introduisant des inconnues dans le processus de réduction. Un plus grand nombre d´étoiles de catalogues est alors nécessaire pour étalonner le champ observé. La haute précision astrométrique est à ce prix.

Les catalogues d´étoiles ont beaucoup progressé au cours des dernières années et on dispose actuellement d´un "bornage" ou "arpentage" dense du ciel par les étoiles de catalogue.
  

A droite, le champ du satellite Phœbé de Saturne, pris le 21 mars 1998 à 2h 52m UTC à l´observatoire de Haute-Provence (champ de 12 minutes de degré, télescope de 120 cm). On identifie l´astre mobile de deux manières : 
- l´astre bouge comme cela apparaît en alternant deux poses successives; 
- l´astre n´est pas présent sur une image de référence de même champ faite avec un télescope de Schmidt à une autre date (voir l´image ci-dessous à droite). 
L´objet mobile Phœbé est indiqué par la flèche jaune.

A droite l´image de référence ne contenant pas l´astre Phœbé. Cette image a été prise avec le télescope de Schmidt de l´observatoire du Mont Palomar à une date bien antérieure. On identifie les mêmes étoiles du champ que l´on va retrouver dans le catalogue (ci-dessous à droite).

Il reste à identifier des étoiles connues de catalogue qui permettront d´étalonner le champ (détermination de l´échelle en angle par millimètre et de l´orientation par rapport au repère équatorial des ascensions droites et des déclinaisons). Ci-contre à droite une carte de champ extraite du "Guide Star catalogue", un catalogue très dense d´étoiles construit pour permettre le pointage du Télescope Spatial.


 

L´instrumentation

 L´instrumentation pour les mesures astrométriques a énormément évolué au cours du temps. Les instruments anciens ne faisaient que du pointage de visée à l´œil nu.
Sont apparus ensuite les instruments optiques à observation visuelle à l´aide d´un micromètre (il fallait placer l´astre à la croisée d´un réticule de visée et lire des cercles gradués) : c´est le cas des héliomètres.
Avec la photographie, on pouvait conserver l´observation après coup et l´analyser et la mesurer tranquillement. Il y eut d´abord les réfracteurs (type "carte du ciel") bientôt supplantés par les télescopes de Schmidt. Ces instruments servirent à cartographier systématiquement le ciel. Les plaques photographiques conservées de nos jours sont toujours utiles.
Aujourd'hui, on utilise des récepteurs électroniques CCD (à transfert de charges) qui fournissent directement des images numériques aisément analysables et mesurables. 

Ci-contre, un instrument de mesure de positions utilisé par Tycho Brahé. Cet instrument n´est qu´un instrument de visée sans optique : l´astre est vu à l´œil nu, ce qui limite beaucoup le nombre d´astres observables qui doivent être brillants. La précision des mesures de Tycho Brahé avait cependant la précision requise pour détecter le caractère elliptique des orbites des planètes.

Ci-contre le quadrant azimuthal utilisé par Hévélius en 1670. Là aussi, il n´y a pas d´optique mais la mécanique permet d´obtenir une plus grande précision. On remarque sur la gravure les horloges : déterminer le temps était fondamental pour pouvoir modéliser les mouvements dans le système solaire. Aujourd'hui, on utilise encore quelques observations anciennes : il est cependant nécessaire qu´elles soient datées dans une échelle de temps que l´on peut raccorder aux échelles de temps utilisées actuellement.

Ci-contre un instrument d´optique équipé d´un micromètre pour la mesure des positions et des distances. L´instrument ci-contre, appelé héliomètre, effectuait des mesures très précises et a été utilisé pour la mesure du diamètre du Soleil, d´où son nom. L´instrument présenté équipait l´observatoire du Cap (Afrique du Sud) en 1896.

Ci-contre un instrument dit "de la carte du ciel". Ce réfracteur de 3,33 m de focale fut construit en de nombreux exemplaires et installé dans divers observatoires à travers le monde (Paris, Bordeaux, Greenwich, Rio de Janeiro, ...) dans le but de photographier le ciel pour toutes les déclinaisons. Bien qu´inachevé, ce travail de grande ampleur contribua à améliorer les catalogues astrométriques de référence. les plaques photographiques réalisées sont encore exploitées aujourd'hui pour mesurer le mouvement propre de certaines étoiles.

Ci-contre le télescope de Schmidt de l´observatoire de Haute-Provence. Comme les instruments de la "carte du ciel", les télescopes de Schmidt furent fabriqués à de nombreux exemplaires. Ils permettaient d´obtenir des plaques photographiques de grand champ (plusieurs degrés) et tout le ciel a été observé de cette manière.

Ci-contre, le CCD du télescope de 120 cm de l´observatoire de Haute-Provence, fixé au foyer Newton. On distingue à gauche l´électronique de commande et à droite l´enceinte réfrigérée à l´azote liquide contenant la cible CCD.

Ci-contre le satellite astrométrique Hipparcos. Il a mesuré les positions et les mouvements propres de plus de 100 000 étoiles avec une précision de l´ordre de quelques millièmes de seconde de degré. Ces étoiles servent à la détermination des positions des astres du système solaire avec une haute précision.

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