Dans une ambiance, la température et l’humidité relative de l’air définissent une température appelée “point de rosée”. Par exemple, à 25 °C et 50 %
d’humidité relative, le point de rosée se situe à 14 °C. Au contact d’une paroi dont la température est inférieure à celle du point de rosée, il y a
condensation: l’eau contenue dans l’air sous forme d’humidité passe sous forme liquide. On désigne par “condensats” ces eaux de condensation,
que l’on retrouve à chaque fois qu’il y a production de froid, que ce soit par détente directe ou par batterie froide, et qu’il est nécessaire de recueillir
dans des bacs, puis d’évacuer.
Les poussières, pollens, particules organiques issus de l’activité humaine (respiration notamment) peuvent contaminer les condensats, d’où le
développement d’algues et de biofilm dans les bacs. Par manque d’études sur le sujet, la présence de légionelles n’a pas été vérifiée à l’heure
actuelle, mais il semble toutefois que le bac constitue un lieu idéal pour la prolifération de telles bactéries, d’où les recommandations suivantes.
Conception et mise en œuvre
Il est souhaitable de prévoir la maintenance dès la conception de l’installation, et notamment de veiller à l’accessibilité des bacs, en allège comme
en faux plafond (implantation de trappes de visite), pour faciliter leur démontage et leur nettoyage. En ce sens, il est important de vérifier également
que les équipements choisis sont démontables.
Pour les bacs:
prévoir une pente suffisante vers l’évacuation pour éviter la stagnation des condensats,
vérifier la pente au niveau ou avec une bille lors de l’installation du bac pour assurer la bonne évacuation des condensats.
Pour l’évacuation:
prévoir une pente suffisante sur tous les tronçons du réseau d’évacuation,
proscrire l’évacuation par l’unité extérieure, avec ou sans évaporation des condensats pour refroidir le condenseur,
raccorder l’évacuation aux eaux usées ou pluviales en utilisant un dispositif à rupture de charge.
Entretien et maintenance
L’encrassement des batteries, des filtres et la prolifération de biofilm et d’algues dans les bacs dépendent des caractéristiques spécifiques à
l’installation: qualité de l’air extérieur et usage des locaux notamment.
Une inspection mensuelle pendant un an permet de fixer la périodicité des contrôles à 1, 3, 6 ou 12 mois, selon les résultats obtenus.
Il est toutefois recommandé d’effectuer au minimum une visite annuelle avant la remise en marche de l’installation.
Programme d’une visite type
contrôler visuellement l’absence d’eau stagnante et/ou de dépôts (algues, biofilm) dans les bacs,
contrôler le bon fonctionnement de l’évacuation, et s’il y a un problème de siphons asséchés en période d’arrêt, les remplir avec un mélange
eau / désinfectant / désodorisant,