Dans
une installation de chauffage central on réchauffe de l’eau,
par exemple de 40 à 60°C. Dans l’installation frigorifique
c’est le contraire, on refroidit l’eau par exemple de 10 à
5°C. L’installation de chauffage produit de la chaleur (des kcal
ou des kJ). L’installation frigorifique enlève de la chaleur
ou "produit du froid " (des frigories).
1
kcal = -1 fg = 4,18kJ
En fait, l’installation
de chauffage central apporte de la chaleur à l’eau (ou à
l’air). L’installation frigorifique retire de la chaleur à
l’eau (ou à l’air). Dans les deux cas, il y a échange
de chaleur.
Le but de l’installation
frigorifique est donc de retirer de la chaleur directement du produit,
ou de retirer de la chaleur à l’air ou à l’eau qui
vont eux-mêmes retirer de la chaleur au produit.
Chaleur retirée
au produit
Produit chaud
Produit refroidi
eau ou air eau
ou air
refroidi chaud
eau ou air
"chaud"
produit produit
chaud refroidi
EXEMPLE
DE CYCLE FRIGORIFIQUE A COMPRESSION

L'évaporateur
:
C'est un échangeur
qui assure la partie refroidissement, il est soit à air,
soit à eau.
Pour pouvoir
s’évaporer, un réfrigérant doit absorber une
certaine quantité de chaleur. Considérons le montage
suivant :
Une bouteille de R 12 alimente un évaporateur :
Dans la bouteille,
le R 12 se trouve à l’état liquide sous une pression
de 7 bar (correspondant à l’équilibre pression-température
du R 12).
La vanne de
la bouteille est ouverte.
Le réfrigérant
s’écoule dans la conduite à la pression atmosphérique,
correspondant à -29,8°C.
Le réfrigérant
absorbe de la chaleur de l’air ambiant, qui passe de +27°C à
+10°C, et passe de l’état liquide à l’état
vapeur sans changer de température. L’appareil dans lequel
ce changement s’effectue s’appelle un évaporateur.
A la sortie,
le réfrigérant est passé complètement
de la phase liquide à la phase vapeur, il est à -29,8°C.
Il continue à circuler dans l’évaporateur mais cette
fois, sa température augmente progressivement au fur et à
mesure qu’il absorbe de la chaleur. En sortie d’évaporateur,
il est à -20°C sous forme vapeur. On a alors une vapeur surchauffée
d’environ 10°C (29-20).
dessiner ici
tous les éléments entrant dans la composition du circuit
frigorifique
Circuits
à composantes multiples :
Un circuit à
composantes multiples peut être défini comme un circuit
dans lequel deux ou plusieurs composantes principales sont montées
en parallèle. Ces composantes peuvent être des compresseurs,
des condenseurs ou des évaporateurs. Du fait de la complexité
des circuits à composantes multiples, nous n’étudierons
dans ce manuel que les principes les plus courants et les plus importants
du tracé des conduites.
La conception
des circuits à composantes multiples doit tenir compte du
retour de l'huile, de la protection du compresseur et de la protection
à l'arrêt.
Nous étudierons
tour à tour chacune des composantes principales du circuit.
Nous commencerons par les compresseurs puis viendront les condenseurs
et enfin les évaporateurs. Nous ne parlerons que brièvement
des organes de détente.
Les
compresseurs en parallèle :
Trois facteurs
principaux doivent retenir l’attention dans la conception d’un circuit
à composantes multiples. Ce sont :
- Le retour
de l’huile
- La protection
du compresseur
- L’influence
de l’arrêt d’une des composantes sur le reste du circuit.
Le raccordement
de plusieurs compresseurs en parallèle doit permettre l'égalisation
des pression de refoulement, des pressions d'aspiration et bien
sur de l'égalisation des niveaux de carter par des conduites
appropriées.
L’huile doit
être ramené au carter quelles que soient les conditions
de fonctionnement. La présence de composantes multiples favorise
les poches dans lesquelles l’huile risque de s’accumuler. Le tracé
doit être tel qu’il interdise, dans la mesure du possible,
l’accumulation de l’huile dans des portions du circuit, qui ne sont
pas en fonctionnement. La tendance à l’accumulation d’huile
et de fluide liquide dans les condenseurs et les évaporateurs
augmente avec le nombre de ces appareils. Les circuits à
composantes multiples comportent la plupart du temps un dispositif
de réduction de puissance, qui complique encore le problème
de retour de l’huile.
Lorsque deux
ou plusieurs compresseurs sont montés en parallèle,
on doit prévoir une égalisation des carters et des
refoulements. Des pressions inégales d’un compresseur à
l’autre peuvent entraîner l’accumulation de l’huile dans l’un
des carters et donc des difficultés d’ordre mécanique.
L’arrêt
d’une des composantes indépendamment des autres, entraîne
des modifications importantes dans l’écoulement. Le tracé
doit tenir compte de ces modifications, de façon à
éviter les incidents de fonctionnement et les avaries d’ordre
mécanique.
On doit prévoir
des conduites d’égalisation sur les compresseurs montés
en parallèle : égalisation au refoulement, égalisation
à l’aspiration et égalisation d’huile. Nous considérerons
d’abord la conduite de refoulement reliant plusieurs compresseurs
à un ou plusieurs condenseurs, puis la conduite d’aspiration
vers plusieurs compresseurs. Nous étudierons ensuite l’égalisation
d’huile.
Il est important
de remarquer que certains compresseurs ne sont pas conçus
pour être montés avec d’autres. De tels compresseurs
ne doivent jamais être montés en parallèle et
ceci quelle que soit la conception du circuit.
Le mode de raccordement
recommandé, de plusieurs compresseurs sur le collecteur de
refoulement commun, est représenté par cette vue.
Chaque conduite de refoulement individuelle descend vers le sol
pour être raccordée au collecteur. Ce collecteur qui,
pour une question de facilité d’accès, court le long
du plancher, reçoit les gaz refoulés par chacun des
compresseurs. La colonne descendante, à la sortie de chaque
compresseur, empêche l’écoulement d’huile ou de fluide
d’un compresseur en fonction vers un compresseur arrêté.
C’est sur ces colonnes que seront montés les silencieux de
refoulement.
Chaque compresseur
comportant, en général, son dispositif de fixation
souple propre, l’ensemble de la conduite doit présenter une
souplesse suffisante pour permettre l’absorption des vibrations.
La disposition
représentée ici est très souple et peut être
facilement adaptée à un circuit quelconque. L’entraînement
d’huile ne présente généralement pas de problème
du fait de la densité élevée des gaz. Les gouttelettes
d’huile, sont entraînées dans la veine de gaz, ou forment
un film en mouvement sur la paroi du tube.
Cette vue représente
un mode de raccordement incorrect, mais souvent utilisé.
Les conduites individuelles de chacun des compresseurs sont disposées
de telle sorte que les veines de gaz se contrarient. Une telle disposition
entraîne un fonctionnement bruyant, l’apparition de vibrations
et une perte de charge exagérée. Elle doit donc être
rejetée.
Il nous faut
aussi considérer le cas où les compresseurs en parallèle
refoulent chacun dans son propre condenseur.
Comme il est
rare d’avoir à raccorder plusieurs groupes de condensation
à air en parallèle, nous n’envisagerons pas ce type
de raccordement. Par contre, il n’est pas rare d’avoir à
raccorder plusieurs groupes de condensation à eau. La méthode
à adopter est représentée sur cette vue.
Comme on le
voit, il faut prévoir une égalisation de gaz chauds,
le diamètre du tube étant au moins égal à
celui de la conduite la plus forte à raccorder. Cette égalisation
a pour but d’uniformiser les pressions dans les divers condenseurs
et d’empêcher ainsi, que des gaz chauds ne passent dans la
conduite de liquide à travers l’un des condenseurs.
Les départs
de liquide des différents condenseurs doivent être
situés dans un même plan horizontal. On devra prévoir
une colonne descendante d’au moins 300 mm entre la sortie de chaque
condenseur et le collecteur commun.
Lorsque les
compresseurs sont montés en parallèle, leurs carters
doivent être reliés par une ou deux conduites d’égalisation.
La hauteur des socles des compresseurs doit être telle que
les niveaux normaux d’huile du carter, passent par un même
plan horizontal. Lorsque le carter comporte deux prises d’égalisation,
celles-ci sont reliées d’un compresseur à l’autre
par deux conduites, comme représenté figure A. La
conduite inférieure est au niveau normal de l’huile. Ne pas
utiliser un orifice de vidange ou un orifice quelconque situé
au-dessous du niveau normal, ce qui pourrait amener à vidanger
le carter jusqu’à ce niveau. La quantité d’huile dans
le carter risquerait alors d’être trop faible pour assurer
une lubrification correcte.
La conduite
supérieure est raccordée sur chaque carter, au-dessus
du niveau de l’huile, de façon à assurer l’équilibrage
des pressions d’aspiration.
on peut, pour
dégager l’accès aux compresseurs, disposer les conduites
tel que représenté figure B. L’égalisation
d’huile descend jusqu’au sol ou en-dessous et l’égalisation
des pressions remonte assez pour dégager l’accès au
compresseur. Chaque carter comporte deux prises d’égalisation.
Lorsque les
carters ne comportent qu’une seule prise d’égalisation, le
raccordement peut s’effectuer comme représenté sur
la figure C. Les prises et les tronçons communs doivent être
largement dimensionnés. On peut également adopter
la disposition représentée en D, dans laquelle l’égalisation
se fait par une conduite unique. Celle-ci doit être horizontale
et du même diamètre que la prise sur le carter.
Les conduites
d’égalisation doivent présenter suffisamment de souplesse
pour assurer l’absorption des vibrations du compresseur.
Les
évaporateurs multiples
Quoique les
dispositions susceptibles d’être adoptées avec plusieurs
évaporateurs en parallèle soient innombrables, elles
peuvent malgré tout être classées suivant deux
catégories.
Les évaporateurs
peuvent en effet être tous au même niveau, avec le compresseur
au-dessus ou au dessous, ou bien ils peuvent être à
des niveaux différents, avec le compresseur au-dessus ou
au dessous.
La disposition
de la sortie des gaz peut également varier d’un évaporateur
à un autre. Elle est souvent située à la partie
inférieure, ce qui assure l’écoulement de l’huile
par gravité. Mais certaines batteries comportent un collecteur
d’aspiration, dont la partie inférieure constitue une poche
dans laquelle l’huile tend à s’accumuler. Un dispositif de
purge d’huile est souvent prévu par le constructeur; dans
le cas contraire, il doit être réalisé sur le
chantier.
Les vues qui
suivent ne représentent que quelques unes des dispositions
possibles de la conduite d’aspiration.
Nous considérerons
sur cette vue, des batteries dont les sorties sont situées
au milieu ou à la partie supérieure et dont les raccordements
sont tels que la vidange devient impossible. Des prises spéciales
sont alors prévues pour permettre l’évacuation de
l’huile. Ces prises sont raccordées à la conduite
d’aspiration ou aux tubes d’égalisation des détendeurs,
pour permettre l’écoulement de l’huile par gravité.
Les
condenseurs multiples :
Mêmes
précautions que pour les compresseurs, il faut veiller à
l'égalisation des pressions et des niveaux.
Les condenseurs
peuvent être en série ou en parallèle.
En série,
l'un des condenseurs sert particulièrement à la désurchauffe
donc en haute température, et possibilité de récupération
de chaleur. Tandis que l'autre sert plus particulièrement
au sous refroidissement et à l'accumulation de réfrigérant
liquide, et parfois faciliter un démarrage en hiver.
Nous n’étudierons
dans ce chapitre que les condenseurs montés en parallèle
Nous nous limiterons
dans ce qui suit au cas des condenseurs à évaporation
ou à air avec réservoir. Il est rare d’utiliser des
condenseurs à eau en parallèle, et l’utilisation de
condenseurs à évaporation ou à air sans réservoir
constitue un problème complexe auquel il n’est pas recommandé
de s’attaquer.
Nous ne traiterons
pas du maintien de la pression de condensation, par le contrôle
du nombre de ventilateurs en fonction. Il s’agit d’un problème
différent dans chaque cas particulier. Le maintien de la
pression de condensation constitue un sujet en soi, qui ne sera
pas abordé ici.
Les conduites
de liaison des condenseurs sur le collecteur de refoulement commun,
doivent donner lieu à des pertes de charge sensiblement égales.
Sinon le condenseur pour lequel la pression est la plus faible,
tend à s’engorger.
La partie gauche
de la figure représente une disposition susceptible d’être
utilisée avec deux condenseurs en parallèle. Chaque
conduite de liaison (partie encerclée) est dimensionnée
pour une même perte de charge. Le collecteur de refoulement
est légèrement surdimensionné pour que la perte
de charge entre piquages soit négligeable; les conduites
de liaison restent donc seules à considérer.
La partie de
la figure en traits discontinus correspondrait au raccordement d’un
nombre quelconque de condenseurs. Dans tous les cas, l’écoulement
par gravité doit pouvoir s’effectuer librement entre le collecteur
et les condenseurs.
Cette vue représente
le tracé des conduites de condensats et de refoulement, dans
le cas de deux évapo-condenseurs en parallèle. Remarquer
que chacun des appareils comporte des conduites d’arrivée
de gaz chaud, d’évacuation et d’égalisation propres.
Chacune d’elles est munie d’un sectionnement, ce qui permet d’isoler
l’un des appareils pendant que l’autre reste en route. Il est important
que ces sectionnements soient étanches, sinon le fluide s’accumule
dans l’appareil isolé et la charge du circuit en fonctionnement
risque d’être insuffisante.
Le tracé
de la conduite de refoulement doit répondre aux conditions
exposées dans le paragraphe précédent, à
savoir qu’elle doit donner lieu à la même perte de
charge pour l’un et l’autre appareil.
Les conduites
de condensats doivent être dimensionnées pour une même
perte de charge, celle-ci étant aussi faible que possible.
Ceci peut être obtenu en appliquant le même principe
que précédemment : les diamètres des conduites
de liaison entre chaque appareil et le collecteur commun seront
déterminés pour obtenir une perte de charge uniforme,
et le collecteur sera légèrement surdimensionné
de façon à ce que la perte de charge entre les piquages
soit négligeable.
La hauteur minimale
X de la colonne de liquide dépend de la puissance de l’installation,
mais les valeurs minimales varient généralement entre
200 mm pour les puissances inférieures à 20 000 fg/h
et 450 mm pour les puissances jusqu’à 900 000 fg/h. Une purge
de ¼ aux extrémités des conduites d’égalisation
permet l’évacuation des incondensables.
Chaque évaporateur
doit être alimenté par son détendeur propre,
l’alimentation étant en général contrôlée
par une vanne solénoïde, en amont du détendeur.
Cette figure représente la disposition des détendeurs
dans le cas de deux évaporateurs travaillant dans les mêmes
conditions de charge.
Chacun de ces
évaporateurs, travaillant indépendamment de l’autre,
il faut veiller à ce que chaque détendeur soit influencé
uniquement par les conditions qui règnent à la sortie
de l’évaporateur qu’il dessert.
La position
du bulbe du détendeur inférieur doit être telle,
qu’il ne soit pas influencé par un écoulement éventuel
de fluide liquide, en provenance de la batterie supérieure.
La pression
dans la conduite d’égalisation de chaque détendeur
doit être celle, qui règne à la sortie de l’évaporateur
desservi.
Comme la perte
de charge de la conduite d’aspiration est faible, on choisit pour
le piquage du tube d’égalisation, l’endroit le plus commode
en aval du bulbe.
Lorsque les
évaporateurs sont situés à différents
niveaux, au dessus du réservoir, les colonnes montantes de
liquide doivent être disposées de façon à
obtenir une répartition uniforme entre les détendeurs,
de la vapeur susceptible de s’être formée. Des difficultés
peuvent apparaître avec les colonnes montantes de plus de
7 m du fait de la réduction de pression qu’elles provoquent
et de la vaporisation partielle qu’elles peuvent ainsi entraîner.
Cette vaporisation partielle se traduit par une alimentation insuffisante
de l’évaporateur et une chute de la puissance frigorifique
fournie. Les batteries supérieures seront, à ce point
de vue, les plus défavorisées car leurs détendeurs
recevront le pourcentage le plus élevé de fluide en
phase vapeur.
On peut pallier
cet inconvénient en adoptant la disposition représentée
sur cette figure. La vapeur formée dans chaque tronçon
tend à s’écouler vers le détendeur le plus
proche. Ceci évite au détendeur supérieur de
recevoir toute la vapeur formée.
Cette méthode,
applicable pour des colonnes montantes jusqu’à environ 14
m, permet de limiter les inconvénients de la vaporisation
partielle, mais il est évident que la meilleure solution
consiste à supprimer cette vaporisation par un sous-refroidissement
suffisant. C’est la solution qui doit être retenue, à
chaque fois qu’elle est possible.
Les
colonnes montantes d'aspiration :
Le tracé
de la conduite d’aspiration doit être tel, qu’il assure une
répartition correcte de l’huile de retour entre les divers
compresseurs. Si les aspirations de deux compresseurs sont reliées
comme indiqué par le trait plein, les deux tronçons
entre le collecteur commun et le compresseur sont égaux.
Le trait discontinu correspond à un tronçon de liaison
avec un troisième compresseur, il faut remarquer, et c’est
un point important, que les tronçons vers chaque compresseur
partent horizontalement à partir du collecteur. Cette disposition
a pour but d’empêcher l’huile de s’écouler par gravité
vers un compresseur arrêté.
Lorsque le collecteur
d’aspiration est situé au-dessous des compresseurs, la répartition
correcte de l’huile de retour peut être obtenue par l’une
des dispositions indiquées sur cette vue.
Sur la figure
de gauche, l’extrémité inférieure de chaque
colonne montante coupée à 45°, vient buter à
la partie inférieure du collecteur. Cette figure donne une
vue agrandie de ce type de raccordement. Le diamètre de chaque
colonne montante doit correspondre à la puissance du compresseur
desservi.
Le diamètre
du collecteur doit être tel que l’extrémité
de la première colonne montante n’occupe pas plus de 50%
de la section, sinon la section libre disponible pour la deuxième
colonne montante risque d’être insuffisante.
Sur la figure
de droite, le collecteur arrive au-dessous et entre les compresseurs.
Les colonnes montantes vers chaque compresseur sont raccordées
en bout du collecteur et perpendiculairement à celui-ci.
L’huile de retour se répartit entre les deux compresseurs
proportionnellement aux débits de gaz.
Le tracé
de la conduite d’aspiration dépend des positions relatives
de chaque évaporateur par rapport aux autres d’une part,
par rapport au compresseur d’autre part.
Cette figure
représente deux dispositions possibles lorsque les évaporateurs
sont tous au même niveau, le compresseur étant situé
à un niveau inférieur.
Dans la figure
de gauche, le collecteur d’aspiration est situé au-dessus
des évaporateurs, la liaison étant assurée
par une colonne montante propre à chacun d’eux. La liaison
colonne montante collecteur se fait généralement par
des tés de réduction. Ceci empêche l’écoulement
de l’huile par gravité, du collecteur dans la colonne montante
d’une batterie non alimentée.
Dans la figure
de droite, le collecteur d’aspiration est situé plus bas
que les évaporateurs. La liaison batterie évaporateur
se fait par un simple tube descendant. Le collecteur forme ensuite
une lyre, dont la branche horizontale est plus élevée
que le haut des batteries. Ceci empêche l’écoulement
du fluide liquide vers le compresseur pendant les arrêts.
Le diamètre
de la colonne montante de la lyre doit être déterminé
de façon à assurer le retour de l’huile à charge
minimale. Il peut être nécessaire de prévoir
une double colonne montante lorsque la plage de réduction
de puissance est étendue.
Cette vue représente
deux dispositions possibles lorsque les batteries sont à
des niveaux différents, le compresseur étant situé
plus bas. Sur la figure de gauche, chaque évaporateur comporte
sa propre colonne montante, dont la branche horizontale est plus
élevée que le haut de l’évaporateur. Le raccordement
sur le collecteur commun se fait par cette branche horizontale.
Sur la figure
de droite, la colonne montante est commune aux deux évaporateurs;
le collecteur commun forme ainsi une lyre dont la branche horizontale
est surélevée par rapport à la partie haute
de la batterie supérieure. Cette disposition convient pour
deux évaporateurs superposés ou pour deux circuits
d’une même batterie.
Le principe
directeur à observer dans tous les cas, pour la liaison entre
évaporateurs et collecteurs, est d’empêcher un écoulement
d’huile d’un évaporateur vers un autre situé plus
bas, quand ce dernier n’est pas alimenté.
Dans les deux
vues précédentes les conduites d’aspiration formaient
des lyres telles que celle représentée ici en traits
pleins.
Quand on utilise
le système de régulation " pump down control ",
la lyre d’aspiration n’est plus indispensable et on peut adopter
la disposition figurée en traits discontinus.
Tant que le
système de régulation fonctionne correctement, la
lyre est inutile. Pourtant, si le compresseur s’arrête avant
d’avoir pu tirer au vide le côté BP du circuit, (par
arrêt de l’alimentation électrique ou par action d’un
organe de sécurité) la lyre assurera la protection
du compresseur.
Il est donc
recommandé de prévoir la lyre d’aspiration pour assurer
la protection du compresseur en cas d’arrêt accidentel et
ceci quoiqu’elle ne soit pas utile lorsque le " pump down control "
fonctionne correctement.
La figure de
gauche représente la disposition recommandée lorsque
le compresseur est situé au-dessus d’évaporateurs
au même niveau. La liaison entre chaque évaporateur
et le collecteur commun situé au-dessus se fait pour des
colonnes montantes individuelles. Chaque colonne montante peut alors
être dimensionnée de telle sorte que le retour de l’huile
soit assuré pour la charge minimale de l’évaporateur
considéré.
La disposition
représentée par la figure de droite peut donner de
bons résultats, à condition que l’on prenne certaines
précautions. Si la colonne montante est courte, on peut lui
donner un diamètre suffisamment faible pour que le retour
de l’huile soit assuré à charge minimum. L’influence
de cette colonne sur la perte de charge totale est alors faible,
et peut d’ailleurs être compensée en sur-dimensionnant
légèrement le tronçon horizontal.
Lorsque le compresseur
est situé au-dessus d’évaporateurs à différents
niveaux, il est recommandé de les raccorder au collecteur
commun, surélevé par rapport à la batterie
supérieure, par des colonnes montantes individuelles. La
liaison sur le collecteur de chacune des colonnes se fait par des
tés de réduction, de façon à empêcher
l’écoulement par gravité de l’huile du collecteur
dans la colonne d’un évaporateur non alimenté.
La figure de
droite présente une autre disposition. Les sorties des deux
évaporateurs sont reliées à une colonne descendante
commune qui forme un siphon à la partie inférieure.
Le collecteur commun est piqué sur le siphon, qui est situé
plus bas que la partie basse de la batterie inférieure. Le
collecteur commun est piqué sur le siphon, qui est situé
plus bas que la partie basse de la batterie inférieure. Avec
cette disposition, le retour de l’huile à faible charge peut
être assuré soit par une double colonne montante, soit
en sous dimensionnant la colonne montante unique, à condition
qu’elle soit assez courte pour ne pas occasionner une perte de charge
exagérée.
En résumé
:
Un circuit à composantes
multiples peut être défini comme un circuit
dans lequel deux ou plusieurs composantes principales sont
montées en parallèle.
- La conception des circuits à
composantes multiples doit tenir compte :
a) du retour d’huile
b) de la protection du compresseur
c) de la protection à l’arrêt
- Le raccordement de plusieurs
compresseurs ou groupes de condensation à eau doit
permettre l’égalisation des pressions de refoulement,
des pressions d’aspiration et des niveaux de carter.
- Les conduites de liaison
entre plusieurs condenseurs à air ou à évaporation
et les collecteurs communs doivent présenter la même
perte de charge.
- Les colonnes montantes
d’aspiration doivent être dimensionnées pour
le compresseur qu’elles desservent.
- Les colonnes montantes
d’aspiration doivent être dimensionnées pour
assurer le retour de l’huile à charge minimale.
- Les conduites montantes
d’aspiration peuvent être légèrement
sous dimensionnées, à condition d’être
courtes.
- Le tracé des conduites
de liaison entre les évaporateurs et le collecteur
d’aspiration ne doit pas permettre l’écoulement par
gravité de l’huile d’un évaporateur dans un
autre.
- Les tubes d’égalisation
des détendeurs peuvent parfois être utilisés
pour l’évacuation de l’huile.
- Le bulbe de chaque détendeur
ne doit être influencé que par les vapeurs
sortant de l’évaporateur desservi.
- On doit, dans toute la
mesure du possible, empêcher la vaporisation partielle
dans la conduite liquide. Si ce n’est pas possible, les
vapeurs formées doivent être réparties
uniformément entre les détendeurs desservant
plusieurs évaporateurs à des niveaux différents.
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