Pour récupérer la vapeur
de réfrigérant à la sortie de l’évaporateur,
on complète l’installation par un compresseur.
C'est le cœur du système, il
assure la différence de pression qui permet la circulation
du réfrigérant entre l'évaporateur et le condenseur.
Le clapet d’aspiration étant
ouvert, la vapeur sortant de l’évaporateur entre dans le
compresseur.
Le piston recule et la vapeur remplit
la totalité du volume de la chambre.
Le piston remonte, le clapet d’aspiration
se ferme, la pression dans la chambre monte jusqu’à environ
7 bar, le clapet de refoulement s’ouvre et le gaz est expulsé
à haute pression par l’intermédiaire de la conduite
de refoulement vers un second échangeur.
Le compresseur :
La fonction du compresseur est d'aspirer
une vapeur frigorigène à un bas niveau de température
et de pression, pour la porter à une température et
à une pression supérieure.
Il existe trois types principaux de
compresseurs :
- alternatif, rotatif et centrifuge,
- avec des variantes selon qu'il
soit ouvert, semi-hermétique ou hermétique.
Le procédé d'entraînement
le plus usuel d'un compresseur frigorifique est le moteur électrique.
Les clapets utilisés sur les
compresseurs sont, le plus généralement, de deux types
: les clapets à lame d'acier élastique et les clapets
annulaires.
Le graissage des compresseurs peut
être réalisé par barbotage, par graissage sous
pression, ou par une combinaison des deux procédés
Le cycle réel d'un compresseur
diffère du cycle théorique initial en raison de l'écoulement
turbulent et des pertes de charge à travers les clapets.
Le taux de compression est le rapport
entre les pressions absolues au refoulement et à l'aspiration
du compresseur.
Les constructeurs de compresseurs établissent
des tables de performances des appareils, qui permettent de sélectionner
un compresseur en vue d'une application donnée.
Il existe quatre méthodes courantes
de contrôle de la capacité d'un compresseur :
- 1 - le moteur à
vitesse variable ;
- 2 - le by-pass de gaz
chaud ;
- 3 - le by-pass de cylindre
;
- 4 - le dispositif de
décharge sur cylindre.
1 - Le compresseur
alternatif :
Le compresseur alternatif est le plus
courant, il est composé comme le moteur d'une voiture, de
pistons, cylindres, bielles, vilebrequin, segments etc..
L'expression de la cylindrée
d'un compresseur alternatif est donnée par la relation suivante
:
(D² x 3.1416 x L x n
)/4
Avec :
D = diamètre
du cylindre en mètres
L = longueur de la
course en mètres
n = nombre de cylindres
Le volume balayé par un compresseur
est égal au produit de sa cylindrée par le nombre
de tours par minute.
2 - Le compresseur
rotatif et spiro-orbital :
Le compresseur rotatif ou à
palette est généralement constitué comme une
pompe du même nom d'un stator, ou volute dans lequel vient
tourner un rotor de forme excentrée.
Le rotor entraîne une ou plusieurs
palettes qui lors de leur déplacement dans le croissant entre
le rotor et le stator déplace une certaine quantité
de fluide frigorifique entre l'aspiration et le refoulement.
Le compresseur spiro-orbital est une
variante particulière entre le compresseur à palette
et le compresseur à vis.
Il est constitué comme le compresseur
à palette d'un rotor et d'un stator, d'orifices d'aspirations
et de refoulement. Mais sans palettes.
L'étanchéité entre
le rotor et le stator se fait par l'intermédiaire de deux
formes spiralées, une mâle et une femelle, une fixe
et une mobile qui viennent "rouler" l'une dans l'autre indéfiniment.
Cette rotation déplace plusieurs
cavités en forme de croissant de lune entre l'aspiration
et le refoulement. Particularité, il y a beaucoup moins de
frottement métal sur métal.
3 - Le compresseur
centrifuge :
Un compresseur centrifuge comporte
une ou plusieurs "roues" garnies d'aubage, qui tournent à
vitesse très élevée à l'intérieur
de volutes fixes.
Un fluide gazeux entraîné
dans ces aubages, y prend une très grande vitesse qui est
à la sortie des roues transformée dans un diffuseur
particulier en accroissement de pression.
Le choix d'un compresseur centrifuge
devient indispensable dans les installations de forte puissance,
où les débits de fluide véhiculés sont
importants. Les taux de compression réalisés sont
cependant peu élevés.
Il est possible, quoique très
coûteux, d'améliorer le taux de compression en mettant
plusieurs roues en série, ou en utilisant la technologie
des roues fermées.
4 - Le compresseur
à vis :
Longtemps resté utopique, le
compresseur à vis semble profiter de l'amélioration
des techniques d'usinages dues aux machines-outils informatisées.
Il est généralement constitué
de deux "engrenages" hélicoïdes soigneusement appairés,
l'un femelle, et l'autre mâle, tournant ensemble, de façon
parfaitement synchrone dans une volute parfaitement usinée.
L'huile servant de segment d'étanchéité.
La rotation de la vis entraîne
entre l'orifice d'aspiration et l'orifice de refoulement plusieurs
espaces à volume variable, entraînant le fluide frigorigène
et l'huile.
Cette technique convient parfaitement
pour remplacer les vieux compresseurs à ammoniac.
Mais attention il faut particulièrement
soigner la séparation et le reconditionnement de l'huile
(séparateur, réchauffeur, refroidisseur etc..).
5 - Le compresseur
ouvert :
Ce sont des compresseurs alternatifs,
rotatifs, centrifuges ou à vis dont la partie compression
est séparée de la partie motrice.
L'entraînement de ces compresseurs
se fait par accouplement direct ou par courroie.
La partie moteur est généralement
constituée d'un moteur asynchrone classique à démarrage
direct ou étoile triangle.
Les compresseurs peuvent également
être entraînés par des machines à vapeur
ou par un moteur thermique.
L'utilisation d'une garniture d'étanchéité
est indispensable dans un compresseur, si on veut éviter
les entrées d'air ou les fuites d'huile et de fluide frigorigène.
Il existe quatre modèles courants de garnitures d'étanchéité
: Le presse étoupe ; la garniture d'étanchéité
à soufflet fixe ; la garniture d'étanchéité
à diaphragme et la garniture rotative.
6 - Le compresseur
semi-hermétique :
Le compresseur semi-hermétique
est généralement constitué par l'assemblage
d'un compresseur alternatif classique et d'un moteur électrique
dans un même carter de fonte.
Il est dit semi-hermétique par
ce que facilement démontable par vis, boulons etc..
A chaque remontage, il est impératif
de remplacer les joints d'étanchéité.
Ce compresseur était d'usage
courant car très facile à mettre en œuvre et facile
à réparer.
Il a la particularité d'inclure
dans le circuit frigorifique la partie électrique. Les enroulements
du moteur étant refroidis par les gaz à l'aspiration.
Il est important de veiller à
ne pas trop surchauffer ces gaz d'aspiration, donc au réglage
du détendeur et au dimensionnement de l'échangeur
liquide-vapeur.
Il faut aussi faire attention aux différents
systèmes de réduction de puissance qui pourraient
diminuer trop fortement le volume de
gaz aspiré ou réchauffer trop (18°C maximum).
7 - Le compresseur
fermé :
Compresseur fermé ou hermétique
ou "cloche" ou soudé.
Comme le précédent, il
s'agit souvent d'un assemblage de compresseur et d'un moteur électrique,
mais cette fois dans deux demi-coquilles d'acier soudée.
Le compresseur n'est plus démontable, donc plus réparable.
On peut trouver dans la famille des
compresseurs hermétiques des mécanismes de compresseur
alternatif, à palette, spiro-orbitaux et même à
vis.
Les utilisations de ce type de compresseur
sont très courantes : ménager, conditionnement d'air,
et parfois froid industriel.
Leur choix s'impose lorsque le coût
de réparation du semi-hermétique équivalent,
dépasse le prix de l'hermétique. Ce qui est souvent
le
cas. Mais attention, il est souvent
moins robuste, donc moins fiable.
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