les tuyaux :
le tracé :
le façonnage :
La
tuyauterie :
C'est le circuit artériel qui
permet le bouclage du cycle frigorifique. Le choix des matériaux
et des dimensions ainsi que des accessoires est très important.
Il y a trois conduites principales
de section différentes :
- La conduite d’aspiration
- La conduite de refoulement
- La conduite de liquide.
Les
conduites frigorifiques
Nous considérerons,
dans ce chapitre, les principes qui président au tracé
du circuit frigorifique dans une installation frigorifique simple,
en insistant sur les éléments à prendre en
considération pour la détermination de chacune des
conduites principales.
Nous commencerons par
les impératifs auxquels doivent répondre les circuits
frigorifiques; nous énumérerons ensuite les conduites
principales du circuit en expliquant leur rôle.
Chacune de ces conduites
sera étudiée séparément et les éléments
à prendre en considération pour leur détermination
analysés. Le calorifugeage et la fixation seront seulement
effleurés.
Le tracé du
circuit est généralement déterminé par
le responsable du projet.
L’installateur et le
responsable de l’entretien sont intéressé par le tracé,
du point de vue des difficultés et incidents de fonctionnement
auxquels il peut donner lieu.
Ce chapitre a pour
but de fournir les éléments indispensables au tracé
correct d’un circuit frigorifique simple.
Le tracé des
circuits comprenant plusieurs composantes semblables en parallèle
est traité dans le chapitre X, circuits à composantes
multiples.
Nous considérerons
uniquement les circuits frigorifiques chargés avec des fluides
frigorigènes halogénés tels que R12, R22, R134
etc.. Les conduites sont généralement prévues
en tube cuivre, quoique des tubes et raccords à souder en
acier soient quelquefois spécifiés, en particulier
pour les diamètres supérieurs à 3 pouces.
Les joints sont généralement
réalisés par brasage, le métal d’apport étant
un alliage à base d’argent (95-5) ou du bronze phosphoreux.
Ce type de joint se
trouve spécifié par la réglementation pour
les circuits puissants et convient parfaitement pour les circuits
de faible puissance.
On utilise également
d’autres matériaux pour les applications spéciales,
telles que celles prévues pour les très basses températures.
Mais de telles installations,
qui réclament des précautions particulières,
ne seront pas envisagées dans ce chapitre.
Il y a quatre principales
fonctions, que l’on attend d’un circuit frigorifique correct.
- 1 . La première
fonction du circuit frigorifique est d’assurer la liaison entre
ses diverses composantes.
- 2 . L’écoulement
du fluide doit s’effectuer sans que les pertes de charge dues au
frottement dans les conduites droites, les coudes et autres accidents
du circuit soient exagérées.
- 3 . Une certaine
quantité d’huile est entraîné avec les gaz de
refoulement de tout compresseur. Le tracé doit permettre
le retour de cette huile vers le carter du compresseur.
- 4 . L’arrivée
du fluide liquide au compresseur en fonctionnement ou pendant l’arrêt
et un retour d’huile massif peuvent constituer des dangers pour
le compresseur. Le tracé doit être tel qu’il limite
ces risques.
Les principales conduites
du circuit frigorifique ont été indiquée sur
cette vue.
La conduite de refoulement
véhicule des gaz chauds sous haute pression entre le compresseur
et le condenseur.
Lorsque le circuit
comporte un receiver séparé, une conduite de condensats
permet l’écoulement du liquide du condenseur au réservoir.
La conduite de liquide
véhicule le fluide entre le réservoir et l’organe
de détente.
La conduite d’aspiration
véhicule les gaz froids sous basse pression entre l’évaporateur
et le compresseur.
Certains principes
sont valables pour toutes les conduites.
D’abord la simplicité.
Les complications inutiles
augmentent les frais d’acquisition et d’exploitation et entraînent
une diminution de la puissance frigorifique fournie.
Les tronçons
horizontaux doivent présenter une légère pente
dans le sens de l’écoulement.
Ceci facilite le cheminement
de l’huile dans la bonne direction, aide à éviter
les poches où l’huile peut s’accumuler et évite un
écoulement en sens inverse pendant les arrêts de l’installation.
Les principes suivants
s’appliquent également à tous les circuits :
- Eviter les poches
d’huile inutiles. Un tracé incorrect ou tortueux peut présenter
des poches dans lesquelles l’huile risque de s’accumuler.
- Prévoir l’absorption
des dilatations ou vibrations. Les différences de températures
entraînent des variations de la longueur des tubes. Un compresseur
vibre et sa fixation est prévue pour lui permettre un certain
déplacement. Les conduites doivent présenter une certaine
souplesse. Prévoir des changements de direction ou des lyres
de façon à permettre les mouvements du compresseur.
Ces lyres ou changements de direction ne seront plus représentés
dans les vues qui vont suivre, de façon à les rendre
plus claires. Mais elles doivent être prévues dans
le tracé réel.
Considérons
d’abord la conduite d’aspiration. C’est sans doute la plus importante
du point de vue du tracé. Ce tracé peut être
considéré sous trois aspects différents.
1 - La perte de charge
à pleine charge doit rester dans des limites acceptables.
2 - Le retour d’huile
doit être assuré à charge minimale.
3 - Le fluide liquide
ne doit pas pouvoir s’écouler vers le compresseur, ni en
fonctionnement, ni pendant les arrêts. L’huile ne doit pas
retourner par à-coups au compresseur pendant le fonctionnement.
La perte de charge
dans la conduite d’aspiration provoque une diminution de la puissance
frigorifique fournie, puisqu’elle oblige le compresseur à
travailler à une pression d’aspiration plus basse.
La table ci-contre
a été établie pour du R12 et une température
d’évaporation de 5°C.
La première
ligne correspond au cas hypothétique où la perte de
charge dans la conduite d’aspiration est nulle.
La puissance frigorifique
totale et la puissance absorbée par le compresseur par frigorie
fournie sont prises égales à 100%.
D’après la deuxième
ligne, pour une perte de charge correspondant à 1°C dans
la conduite d’aspiration, la puissance totale tombe à 96,5%
et la puissance absorbée est de 103%.
Cette perte de charge
de 1°C, mesurée sur la température de saturation,
correspond à une chute de pression d’environ 0,1 kg/cm².
L’influence d’une perte
de charge correspondant à 2°C est indiquée par la
troisième ligne.
En pratique les conduites
d’aspiration sont généralement déterminées
pour une perte de charge correspondant à 1°C sur la température
de saturation.
Dans les colonnes montantes
d’aspiration l’huile doit être entraînée par
les gaz, ce qui implique que la vitesse de ceux-ci doit être
suffisante.
La vitesse minimale
admissible varie avec la densité des gaz et le diamètre
intérieur du tube.
Des tables permettent
de déterminer le diamètre de la colonne montante d’aspiration,
pour lequel la remontée de l’huile est assurée, avec
une perte de charge acceptable.
Le siphon à
la partie inférieure de la colonne montante permet l’écoulement
du fluide éventuel, sans que le bulbe du détendeur
soit influencé par sa température au lieu de l’être
par la surchauffe.
Lorsque la puissance
de l’installation est variable, parce que le compresseur comporte
un dispositif de réduction de puissance, ou pour toute autre
raison, et lorsque la colonne montante est courte on donne à
cette dernière un diamètre inférieur à
celui du reste de la conduite.
Ceci permet d’assurer
le retour de l’huile à faible charge.
Ce tube de faible diamètre
entraîne une augmentation de la perte de charge, mais qui
reste acceptable si la colonne montante est suffisamment courte.
Si c’est nécessaire,
cette augmentation peut d’ailleurs être compensée,
de façon à ce que la perte de charge globale ne soit
pas supérieure à 1°C, en surdimensionnant légèrement
le reste de la conduite d’aspiration.
Lorsque la plage de
réduction de puissance est importante, il peut être
impossible d’avoir un diamètre de colonne montante tel que
le retour de l’huile soit assuré à charge minimale,
avec cependant une perte de charge acceptable à pleine puissance.
On utilise alors une
double colonne montante telle que représentée ci-contre.
- Le petit tube " a "
à gauche est dimensionné pour permettre l’entraînement
de l’huile à charge minimale.
- Le deuxième
tube " b ", dont le diamètre est généralement
plus grand, sans que se soit toujours le cas, est dimensionné
de façon à ce que la perte de charge dans les deux
tubes en parallèle soit correcte à pleine charge.
La liaison entre les
deux tubes est assurée à la partie inférieure
par un siphon. A charge partielle, le siphon se remplit peu à
peu d’huile, jusqu’à former un joint hydraulique pour le
tube " b ".
Seul le tube " a "
reste alors en service, la vitesse des gaz dans ce tube étant
alors suffisante pour assurer l’entraînement de l’huile jusque
dans le collecteur horizontal.
Les dimensions du siphon
doivent être aussi faibles que possible, de façon à
ce que la quantité d’huile qui s’y accumule soit peu importante.
Chacun des tubes forme
une lyre à la partie supérieure, avant son raccordement
sur le collecteur horizontal.
Ceci est destiné
à empêcher à charge partielle l’écoulement
de l’huile par gravité, dans une colonne isolée.
Lorsque le compresseur
est au même niveau que l’évaporateur ou au-dessous
de celui-ci, comme représenté sur cette vue, on doit
prévoir une colonne montante d’aspiration dont le point haut
soit au moins aussi élevé que celui de la batterie.
Ceci a pour but d’empêcher
un écoulement de liquide, de l’évaporateur vers le
compresseur, pendant les arrêts.
On peut éviter
la lyre à la sortie de l’évaporateur et simplifier
ainsi le tracé, en utilisant le système de régulation
dit " pump down control " ou arrêt par tirage au
vide.
Ce système impose
de prévoir une vanne solénoïde sur la conduite
liquide en amont du détendeur.
La marche du compresseur
est alors asservie à un pressostat B.P..
Ceci empêche,
entre autres, l’accumulation de fluide liquide dans le carter pendant
les arrêts.
La conduite d’aspiration
peut dans ce cas descendre directement vers le compresseur.
S’il est important
d’empêcher l’écoulement de liquide vers le compresseur
pendant les arrêts, il ne l’est pas moins d’éviter
toutes les poches de la conduite d’aspiration, à proximité
du compresseur.
Toute l’huile qui s’accumulerait
en effet dans ces poches, retournerait d’un seul coup vers le compresseur
au prochain démarrage, ce qui pourrait être la cause
d’avaries graves.
Le tronçon de
la conduite d’aspiration à proximité du compresseur
doit permettre un libre écoulement vers celui-ci.
Des considérations
similaires à celles qui ont été exposées
pour la conduite d’aspiration, s’appliquent au tracé de la
conduite de refoulement, soit :
- 1 . La perte de charge
à pleine charge doit rester raisonnable.
- 2 . Le retour d’huile
doit être assuré à charge partielle.
- 3 . L’huile et le
fluide liquide ne doivent pas pouvoir s’écouler vers les
culasses à l’arrêt.
La perte de charge
dans la conduite de refoulement entraîne une diminution de
la puissance frigorifique fournie, puisqu’elle oblige le compresseur
à travailler sous une pression de refoulement supérieure
à la pression de condensation.
Pourtant cette perte
de puissance est moins marquée que dans le cas de la conduite
d’aspiration.
La table ci-dessus
a été établie dans le cas du R12 pour une température
de condensation de 43°C.
La ligne supérieure
correspond à des conditions de fonctionnement hypothétiques
pour lesquelles la perte de charge au refoulement serait nulle,
la puissance totale de l’installation et la puissance absorbée
par frigorie produite seraient alors de 100%.
D’après la deuxième
ligne, on voit qu’avec une perte de charge correspondant à
1°C dans la conduite de refoulement, la puissance totale est de
98,5% et la puissance absorbée par frigorie de 103%.
La chute de pression
correspondant à 1°C sur la température de saturation
est d’environ 0,3 kg/cm².
L’influence d’une perte
de charge correspondant à 2°C est indiquée par la
troisième ligne.
En pratique, la conduite
de refoulement est dimensionnée pour une perte de charge
équivalente à 1°C sur la température de saturation.
La figure de gauche
représente une conduite de refoulement dans sa forme la plus
simple.
Elle doit présenter
une pente du compresseur vers le condenseur.
La vitesse minimale
des gaz ne constitue pas un problème, puisque l’huile peut
s’écouler vers le condenseur par gravité.
La conduite est dimensionnée
pour une perte de charge raisonnable à la puissance maximale.
La figure de droite
représente une conduite de refoulement comportant une colonne
montante.
Comme dans le cas de
la conduite d’aspiration, l’huile remonte par entraînement
des gaz.
Pourtant la vitesse
minimale admissible est plus faible du fait de la température
et de la pression plus élevées des gaz.
Lorsque la longueur
de la colonne montante est faible, on la sous-dimensionne généralement
de façon à permettre l’entraînement de l’huile
aux faibles charges.
Lorsque la puissance
est susceptible de varier sur une plage étendue, le diamètre
qui permettrait l’entraînement de l’huile à faible
puissance risque de provoquer une perte de charge excessive à
pleine puissance. On prévoit alors une double colonne, le
tracé et la détermination des dimensions étant
les mêmes que dans le cas de l’aspiration.
La conduite de refoulement
étant reliée au compresseur, on doit prendre des dispositions
pour empêcher l’huile ou le fluide liquide de s’écouler
vers les culasses pendant les arrêts.
Une lyre vers le plancher,
entre le compresseur et la colonne montante, présente en
général un volume suffisant pour recevoir l’huile
et le fluide condensé qui s’écoule de la colonne.
Si l’implantation du
compresseur est telle que sa température peut devenir inférieure
à celle du condenseur ou du réservoir, on doit prévoir
un clapet de retenue immédiatement en amont du condenseur.
Ce clapet a pour but
d’isoler à l’arrêt le condenseur par rapport au compresseur.
Quand on utilise un
séparateur d’huile, celui-ci doit être placé
dans la conduite de refoulement, en amont de la lyre comme représenté
sur cette vue.
La lyre retient le
fluide qui se condense dans la colonne montante et l’empêche
ainsi de s’accumuler dans le séparateur.
Comme le retour du
séparateur se fait directement au carter, son implantation
doit être telle qu’elle empêche une accumulation du
liquide. Dans le même but, il peut être nécessaire
de calorifuger le séparateur.
Le silencieux doit
être inséré de préférence dans
la branche descendante de la lyre de refoulement.
C’est en effet l’implantation
qui donne lieu au minimum de problèmes, en ce qui concerne
les risques d’accumulation d’huile ou de condensation de fluide.
Il est ainsi bien placé
pour remplir son rôle et ne gêne pas pour les opérations
d’entretien.
Le silencieux peut
également être inséré dans un tronçon
horizontal de la conduite de refoulement.
Dans ce cas il est
important, pour éviter une accumulation d’huile, que la sortie
se trouve à la partie inférieure.
Le silencieux doit
être placé aussi près que possible du compresseur.
La liaison entre le
condenseur et le réservoir de liquide doit permettre à
la fois le libre écoulement du liquide et le retour des gaz
pouvant se former dans le réservoir.
Sur cette figure la
distance entre le condenseur et le réservoir est faible et
les deux fonctions précédentes sont remplies par une
conduite unique.
Cette conduite doit
être largement dimensionnée, de façon à
ce que le retour des gaz formés dans le réservoir
ne freine pas l’écoulement du liquide.
Lorsque la distance
mesurée dans le plan horizontal entre le condenseur et le
réservoir est supérieure à 2 mètres,
on doit prévoir une conduite particulière d’équilibrage.
Cette vue représente
une disposition classique dans laquelle la conduite d’équilibrage
est reliée à la partie supérieure du collecteur
de sortie de liquide sur le condenseur.
La dénivellation
entre la sortie du condenseur et le réservoir doit être
suffisante pour compenser les pertes de charge au débit maximum.
La conduite de liquide
est celle qui exige le moins de précautions. L’huile de graissage
est miscible, en toutes proportions avec la plupart des fluides
frigorigènes d’utilisation courante, lorsqu’ils sont en phase
liquide. Il n’y a donc pas de vitesses minimales à respecter
pour assurer le retour de l’huile. La formation de poches d’huile
n’est pas non plus à craindre.
Pour assurer un fonctionnement
correct du détendeur, le liquide doit lui arriver sous pression
suffisante et légèrement sous-refroidi. Nous sommes
donc intéressés par la perte de charge dans la conduite
de liquide pour deux raisons :
1 - Une perte de charge
excessive peut entraîner, par elle-même, une diminution
du débit du détendeur.
2 - Une perte de charge
excessive par rapport au sous-refroidissement disponible provoque
une vaporisation partielle de liquide avant le détendeur.
La chute de pression
dans la conduite de liquide provient :
1 - Des frottements
dans la conduite
2 - De la colonne de
liquide dans les tronçons verticaux montants
3 - Des accessoires
Le diamètre
de la conduite est généralement choisi pour une perte
de 0,5 à 1°C sur la température de saturation.
La hauteur des colonnes
montantes est dictée par les conditions locales. La chute
de pression due à une telle colonne peut constituer un des
facteurs importants dans la détermination de la conduite.
La pression exercée
par une colonne de un mètre de R12 liquide est d’environ
0,125 kg/cm².
Si la dénivellation
initiale entre l’entrée du détendeur et le niveau
dans le réservoir est de 6 mètres, la pression à
l’arrêt en amont du détendeur sera réduite de
0,125 x 6 = 0,75 kg/cm² par rapport à la pression dans le
réservoir.
Les accessoires tels
que vannes, voyants, déshydrateur occasionnent eux aussi
des pertes de charge qui peuvent être très importantes.
Les filtres déshydrateur
du fait même de leur fonction, voient leur perte de charge
augmenter au fur et à mesure qu’ils se chargent en impuretés.
Si la perte de charge totale dépasse 0,3 kg/cm², on doit
envisager l’adoption d’un diamètre de tube plus fort.
Nous savons, d’après
les chapitres précédents, que si un liquide est soumis
à une pression inférieure à sa tension maximum
de vapeur à la température considérée,
il entre en ébullition, c’est-à-dire qu’il se vaporise.
Lorsque ceci se produit
dans une conduite de liquide, le fonctionnement du détendeur
devient bruyant, l’orifice calibré est le siège d’érosions
et la puissance frigorifique fournie diminue.
Plusieurs moyens peuvent
être employés pour limiter la vaporisation partielle.
Le diamètre
de la conduite peut être choisi pour une perte de charge raisonnable
de 0,5 à 1°C.
La production de faibles
quantités de vapeur peut être compensée en surdimensionnant
le détendeur. Pourtant, comme un détendeur surdimensionné
a tendance à pomper, ce n’est pas la meilleure solution.
La méthode couramment
employée, pour éviter la vaporisation partielle, consiste
à sous-refroidir le liquide. Le sous-refroidissement à
la sortie de la plupart des condenseurs est de l’ordre de 2,5°C.
Le sous refroidissement
est souvent obtenu par un échangeur liquide-vapeur. Ces appareils,
décrits dans un chapitre précédent, présentent
un certain nombre de propriétés intéressantes.
Leur capacité de sous-refroidissement est seulement limitée
par la quantité de chaleur qu’il est possible de fournir
aux gaz d’aspiration sans que la surchauffe devienne exagérée.
On utilise parfois
des serpentins, soit séparés soit intégrés
dans le condenseur pour obtenir le sous-refroidissement.
La perte de charge
de certains accessoires tels que les filtres-déshydrateurs
peut être très importante. Elle augmente encore s’ils
sont traversés par un mélange de liquide et de vapeur.
Avant de définir
l’importance du sous-refroidissement nécessaire, nous devons
connaître la perte de charge totale dans la conduite.
Dans l’exemple représenté
la dénivellation entre le détendeur et le niveau dans
le réservoir est de 6 m, le circuit est chargé en
R12, et la température de condensation est de 46°C.
Admettons que la perte
de charge soit de 210 g/cm² (correspondant à 0,8°C environ)
dans la conduite proprement dite et de 280 g/cm² dans les accessoires.
Le poids spécifique
du R12 liquide à 46°C est de 1,23 g/cm3, la colonne de 6
m exerce donc une pression de :
1,23 g/cm3 x 600
cm = 738 g/cm²
La perte de charge
totale est donc de :
210 + 280 + 738
= 1228 g/cm².
Connaissant la perte
de charge totale, nous pouvons déterminer le sous-refroidissement
nécessaire.
La pression de condensation,
égale à la tension maximum du R12 à 46°C, est
de 11,283 kg/cm² absolu.
La pression disponible
à l’entrée du détendeur est alors de :
11,283 - 1,228
= 10,055 kg/cm²
A cette pression correspond
une température de saturation d’environ 41°C. Le sous-refroidissement
nécessaire s’élève donc à :
46 - 41 = 5°C.
On ne calorifuge généralement
pas la conduite liquide, sauf si elle passe dans des ambiances dont
la température est supérieure à celle du fluide
véhiculé. C’est le cas par exemple, si elle est soumise
au rayonnement solaire sur des distances importantes ou si elle
passe dans des locaux à haute température, tel que
chaufferies. Cela peut également être le cas pour le
tronçon situé en aval d’un échangeur liquide-vapeur.
La conduite d’aspiration
doit être calorifugée si les condensats risquent d’être
gênantes. Il est parfois intéressant que les vapeurs
qu’elle véhicule empruntent de la chaleur à l’extérieur,
de façon à assurer l’évaporation de toute trace
de fluide liquide. on doit pourtant éviter que la quantité
de chaleur absorbée ne soit trop importante.
Le calorifuge doit
comporte un enduit étanche à la vapeur d’eau et doit
de plus être protégé contre les intempéries
lorsque la conduite passe à l’extérieur.
Cette vue représente
un support de tube constitué par un manchon isolant et un
collier.
Le manchon est destiné
à absorber les vibrations et empêcher ainsi leur transmission
au bâtiment.
Cette vue montre la
disposition normale des différents accessoires de la conduite
de liquide.
Le filtre déshydrateur
est situé à proximité du détendeur,
de façon à le protéger des particules étrangères.
Le voyant est inséré
entre le filtre-déshydrateur et le détendeur.
Il permet ainsi de
détecter la présence de vapeurs en amont du détendeur;
il donne aussi une indication sur le colmatage du filtre-déshydrateur.
On place souvent un
autre voyant à la sortie du réservoir. La présence
de vapeurs en ce point indique que la charge est insuffisante pour
assurer le maintien d’un joint hydraulique à la sortie du
réservoir.
On peut placer un voyant
en un point quelconque de la conduite de liquide, où l’on
désire vérifier l’état du fluide.
En résumé,
les trois facteurs les plus importants à prendre en considération
pour le tracé et le dimensionnement des conduites frigorifiques
sont : la perte de charge, le retour de l’huile et la protection
du compresseur.
Plusieurs méthodes
sont utilisées pour tenir compte de ces facteurs.
La conduite d’aspiration
comporte à la sortie de l’évaporateur un siphon(1)
destiné à recueillir le fluide liquide et l’empêcher
d’influencer le bulbe du détendeur.
La lyre (2) empêche
le fluide liquide de s’écouler vers le compresseur pendant
les arrêts.
La conduite ne doit
pas présenter de siphon ou de poche à proximité
du compresseur, de façon à éviter les retours
d’huile massifs au carter.
La perte de charge
et le retour d’huile se trouvent contrôlés par le choix
correct du tracé et du diamètre de la conduite.
Le silencieux (3) est
monté à proximité du compresseur, dans la branche
descendante de la lyre de refoulement (4) ce qui empêche l’écoulement
de l’huile et des vapeurs condensés à l’arrêt,
vers les culasses.
La double colonne montante
de refoulement (5) est dimensionnée pour assurer le retour
d’huile à charge minimale d’une part, provoquer une perte
de charge acceptable à pleine charge d’autre part.
Le clapet de retenue
(6) empêche, à l’arrêt, l’écoulement des
vapeurs du condenseur vers le compresseur.
La conduite de condensats
(7) est largement dimensionnée pour permettre l’écoulement
en sens inverse du liquide provenant du condenseur et des vapeurs
provenant du réservoir.
La conduite de liquide
comporte deux voyants.
Le premier (8) est
situé à la sortie du réservoir.
Le deuxième
(10) est situé immédiatement en aval du filtre-deshydrateur
(9) et donc en amont du détendeur (11).
Le liquide est en général
sous-refroidi pour empêcher une vaporisation partielle dans
la conduite de liquide.
Le retour de l’huile
ne constitue pas un problème avec la conduite de liquide.
La perte de charge
est maintenue à une valeur acceptable en adoptant un diamètre
suffisant du tube formant cette conduite.
VII
- 1 - Impératifs, matériaux, perte de charge, retour
d'huile, retour de liquide :
Les trois facteurs
les plus importants à prendre en considération pour
le tracé et le dimensionnement des conduites frigorifiques
sont:
- la perte de charge
- le retour de l'huile
- la protection du compresseur
Plusieurs méthodes sont utilisées
pour tenir compte de ces facteurs.
VII
- 2 - Désignation et rôle des conduites :
Il y a trois conduites principales
dans un circuit frigorifique :
- La conduite d'aspiration qui conduit
le réfrigérant de l'évaporateur vers le compresseur
par l'intermédiaire de la vanne d'aspiration fixée
sur le compresseur.
- La conduite de refoulement qui par
l'intermédiaire de la vanne de refoulement du compresseur
véhicule le réfrigérant du compresseur vers
le condenseur.
- La conduite de liquide qui venant
du condenseur par l'intermédiaire, généralement
d'une vanne de liquide, conduit le réfrigérant liquide
du condenseur au détendeur.
Le détendeur alimentant lui
même directement l'évaporateur par l'intermédiaire
de brins capillaires.
VII
- 3 - Les électrovannes :
Une électrovanne est généralement
placée sur la conduite de liquide en amont du détendeur
. Elle permet de faire un arrêt par tirage au vide, ou "Pump
down", ce qui permet de s'assurer que l'évaporateur est vide
avant un redémarrage, et ainsi d'éviter les coups
de liquide.
VII
- 4 - Tracé et dimensions :
Il est impératif de respecter
les règles de tracé et de dimensions de tuyauteries.
Des abaques ou des logiciels informatiques servent à dimensionner
ces conduites.
La conduite d'aspiration ne doit pas
présenter de siphon ou de poche à proximité
du compresseur, de façon à éviter les retours
d'huile massifs au carter. La perte de charge et le retour d'huile
se trouvent aussi contrôlés par le choix correct du
tracé et du diamètre de la conduite.
La double colonne montante de refoulement
est dimensionnée pour assurer d'une part, le retour d'huile
à charge minimale , et d'autre part provoquer une perte de
charge acceptable à pleine charge. Un clapet de retenue empêche,
à l'arrêt, l'écoulement des vapeurs du condenseur
vers le compresseur.
La conduite de liquide est largement
dimensionnée pour permettre l'écoulement en sens inverse
du liquide provenant du condenseur et des vapeurs provenant du réservoir
de liquide.
La conduite de liquide comporte deux
voyants. Le premier est situé à la sortie du réservoir.
Le deuxième est situé immédiatement en aval
du filtre-déshydrateur et donc en amont de détendeur.
Le liquide est en général sous-refroidi pour empêcher
une vaporisation partielle dans la conduite de liquide. Le retour
de l'huile ne constitue pas un problème avec la conduite
de liquide. La perte de charge est maintenue à une valeur
acceptable en adoptant un diamètre suffisant du tube formant
cette conduite.
VII
- 5 - Les pièges à huile :
Quand on utilise un séparateur
d'huile, celui-ci doit être placé dans la conduite
de refoulement, en amont de la lyre. La lyre retient le fluide qui
se condense dans la colonne montante et l'empêche ainsi de
s'accumuler dans le séparateur. Comme le retour du séparateur
se fait directement au carter, son implantation doit être
telle qu'elle empêche une accumulation du liquide. Dans le
même but, il peut être nécessaire de calorifuger
le séparateur.
VII
- 6 - Calorifuge et supports :
On ne calorifuge généralement
pas la conduite de liquide, sauf si elle passe dans des ambiances
dont la température est supérieure à celle
du fluide véhiculé. C'est le cas par exemple, si elle
est soumise au rayonnement solaire sur des distances importantes
ou si elle passe dans des locaux à haute température,
tels que chaufferies. Cela peut également être le cas
pour le tronçon situé en aval d'un échangeur
liquide-vapeur.
La conduite d'aspiration doit être
calorifugée si les condensations risquent d'être gênantes.
Il est parfois intéressant que les vapeurs qu'elle véhicule
empruntent de la chaleur à l'extérieur, de façon
à assurer l'évaporation de toute trace de fluide liquide.
On doit pourtant éviter que la quantité de chaleur
absorbée ne soit trop importante. Le calorifuge doit comporter
un enduit étanche à la vapeur d'eau et doit de plus
être protégé contre les intempéries lorsque
la conduite passe à l'extérieur.
La fixation des tubes isolés
doit se faire par l'intermédiaire d'un manchon isolant et
d'un collier. Le manchon qui enserre l'isolant est destiné
à éviter les ponts thermiques et absorber les vibration.
XVII
- Les teintes normalisées des tuyauteries
La norme NF X 08.100 de Février
1986 précise les teintes conventionnelles utilisées
pour les représentations des tuyauteries sur plans et dessins.
- Couleur de fond : chaque famille
de fluide
- Couleur d'identification : certains
fluides particuliers
- Couleur d'état : état
dans lequel se trouve le fluide
- Plus le sens du fluide
La teinte conventionnelle d'une tuyauterie
transportant un fluide déterminé comporte essentiellement
une teinte fondamentale accompagnée ou non d'anneaux colorés
caractérisant la nature du fluide et éventuellement
d'anneaux supplémentaires représentant la qualité
ou l'état de ce fluide.
Le marquage de la teinte conventionnelle
s'effectue sur les tuyauteries, de loin en loin ainsi qu'en tous
points où une différenciation s'impose. Ce marquage
est effectué sur la peinture normale de protection conformément
aux dispositions de la figure ci dessous
Les couleurs de fond
Type
de fluide :
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Couleurs :
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Références
colorimétriques
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Air
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Bleu ciel
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A 571
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Vapeur d'eau
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Gris clair ou Alu.
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A 690
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Eau potable
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Vert Jaune
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A 466
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Gaz
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Jaune Orangé Moyen
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A 340
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Fluides extinction incendie
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Rouge Orange Vif
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A 801
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Huiles minérales combustibles
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Marron Clair
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A 620
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Acide - bases
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Violet Pale
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A 790
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Eau non potable ou Eau de mer
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Noir
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A 603
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Famille
:
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Couleur de fond :
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Nature du fluide :
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Couleur d'identification :
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N° de teinte :
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Air
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Bleu Clair
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Air médical
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Blanc
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A 665
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Noir
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Vert Jaune
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Autres Gaz
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Jaune Orange Moyen
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Gaz Combustible
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Rose Moyen
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A 870
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Autres Gaz :
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Acétylène
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Marron Clair
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A 020
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Ammoniac
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Vert Jaune clair
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A 480
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Argon
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Jaune Moyen
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A 305
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Hydrogène
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Rouge Orange Vif
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A 005
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Oxygène
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Blanc
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A 665
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Azote
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Noir
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A 603
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Eau
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Vert Jaune
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Eau distillée
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Rose Moyen
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A 370
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Eau potable
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Gris Clair
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A 680
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Eau non potable
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Noir
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A 603
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Eau de mer
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Noir
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A 603
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Huiles
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Marron Clair
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Pt éclair < 0°C
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Blanc
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A 665
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Pt éclair < 55°C
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Vert Jaune Clair
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A 480
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Inflammables>55°C
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Bleu Violet Vif
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A 550
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Lubrifiants
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Jaune Moyen
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A 305
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Acides Bases
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Violet Pâle
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Acides
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Blanc
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A 665
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Bases
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Noir
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A 603
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Fluides extinction incendie
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Rouge Orange Vif
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Tous les fluides d'extinction
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Néant
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Les couleurs d'état
Etat
du fluide :
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Couleur de l’anneau :
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N° de teinte :
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Chaud ou surchauffé
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Orange ou gris
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A 190
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Froid ou refroidi
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Violet moyen
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A 710
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Gaz liquéfié
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Rose moyen
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O 870
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Gaz raréfié
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Bleu clair
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A 571
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Sous pression
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Rouge Orange-vif
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A 801
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Pollué ou vicié
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Marron moyen
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A 005
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L'état du fluide
est indiqué sur la couleur de fond par la présence
d'anneaux ou de bandes rectangulaires a la teinte correspondantes.
En outre, il est parfois précisé
le sens de circulation du fluide par la présence de flèches.
Lorsque les tuyauteries de fluides
sont disposées en nappes horizontales, il est d'usage de
respecter l'ordre suivant:
De haut en bas, (ou de droite à
gauche ):
1 - Vapeur
2 - Eau chaude
3 - Eau froide
4 - Eau glacée
5 - Saumure
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