7.
DEGRAISSAGE
C'est
une opération préliminaire et indispensable dans de nombreux
cas, le dégraissage a pour but d'éliminer les matières
grasses, même celles qui auraient pénétré dans
les pores du métal. Ie dégraissage s'effectue industriellement
en utilisant divers produits (respect de l'environnement et de la législation
en vigueur), diverses méthodes (phase vapeur, ultra-son ...) qu'il
convient de maitriser parfaitement, il peut être considéré
comme satisfaisant si, après rinçage à la vapeur
ou à l'eau très douce (au besoin décalcairisée),
il ne restera pas de goutte d'eau adhérente à la surface.
8.
EMPLOI DES FLUX
Le
flux en pâte sera déposé en couche assez épaisse,
il est toujours possible d'enlever le flux en excès, tandis qu'un
flux trop "mesuré" se rétractera au chauffage
et rendra l'oxydation possible, dans la plupart des cas, la couche devra
s'étendre bien au delà du joint pour en protéger
les abords.
L'élimination
des flux est indispensable pour éviter la corrosion ultérieure
du joint brasé, cette élimination est également nécessaire
pour le contrôle du joint et éventuellement, l'essai d'étanchéité.
Les résidus
de flux se présentent sous la forme d'une couche vitrifiée
d'autant plus adhérente que le flux a dissous plus d'oxydes, ce
qui montre qu'une préparation plus soignée des pièces
avant brasage simplifie l'élimination des résidus. Si les
résidus sont adhérents, un moyen très efficace de
les éliminer consiste à tremper les pièces dans l'eau
froide alors que le joint est encore suffisamment chaud, ce choc thermique
décolle les résidus, cette méthode nécessite
cependant quelques précautions et l'on doit s'assurer :
- que les déformations
provoquées par le refroidissement brutal restent admissibles
en fonction des hypothèses de calcul.
- que les contraintes
sont également réparties.
- que les métaux
de base et d'apport peuvent admettre ce traitement (ou choc) thermique.
9.
DECAPAGE
Les procédes de décapage, destinés
à débarasser la surface du métal du film d'oxydes
et autres substances génantes pour le brasage, se classent en deux
catégories :
- les
oxydes superficiels à éliminer sont très
souvent dissous par des solutions alcalines ou acides appropriés.
(respect de l'environnement et de la législation
en vigueur), leur choix dépend beaucoup de la nature
du métal de base et de son état de surface.
10.
CHAUFFAGE A LA FLAMME
L'emploi
pour braser de la flamme oxyacétylénique ou de flammes atteignant
des températures "voisines" telles que les flammes
oxy-propane et oxy-gaz naturel, voire de flammes encore plus "douces",
s'apparente au soudage de proche en proche, il porte le nom de soudobrasage.
Les
flammes les plus employées sont la flamme oxy-propane (t° 2800°),
et la flamme oxyacétylénique (t°3100°), celle-ci
est plus facile à régler, neutre ou réductrice, à
cause du changement d'aspect de son dard, elle permet un chauffage localisé
si cela apparaît nécessaire, et fréquement dans le
cas de brasage des alliages cuivreux où les pertes de chaleur par
conductibilité sont élevées.
Pour
braser, la flamme est réglée légèrement réductrice
avec un panache assez large, le chalumiste travaille en effet avec
le panache et non avec le dard comme en soudage autogène.
11.
DIFFICULTES EN COURS DE BRASAGE
11.1.
Le métal d'apport ne mouille pas les surfaces, il forme des gouttelettes
et ne pénètre pas :
- ajouter
du flux.
- assurer
un meilleur décapage des surfaces.
- éventuellement
rendre les surfaces du joint plus rugueuses (ex : par sablage).
- changer
l'inclinaison du joint.
11.2.
Le métal d'apport mouille, forme un congé mais ne pénètre
pas dans toute la profondeur du joint :
- chauffer
plus longtemps ou à plus haute température.
- modifier
le jeux initial.
- introduire
du flux dans le joint.
- nettoyer
les surfaces du joint.
- vérifier
qu'il n'existe pas dans le joint d'élargissement
qui contrarie les forces capillaires.
- la
masse d'une des pièces à assembler est excesive
et refroidit le métal d'apport.
- le
flux est décomposé par une température
trop élevée.
11.3.
Le joint convenablement serré à froid s'ouvre à
chaud :
- serrage
excessif à froid qui provoque à chaud un dépassement
de la limite élastique pour la pièce extérieure.
- le
jeu à froid ne tient pas en compte suffisammant de
la différence des coefficients de dilatation.
- relaxation
à chaud des tensions internes existant à froid.
- l'une
des pièces mal soutenue prend une flêche anormale
à chaud.
11.4. Le métal d'apport fond mais garde sa forme initiale et
ne s'écoule pas :
- garnir
plus abondamment de flux.
- désoxyder
les surfaces du joint.
11.5. Le métal d'apport coule en dehors du joint au lieu de pénétrer
:
- modifier
l'inclinaison du joint.
- ménager
à l'entrée du joint une capacité pour
recueillir le métal d'apport liquide.
- présenter
le métal d'apport en charge au dessus du joint.
- vérifier
que les arêtes, bords de trous, etc... Ont été
convenablement ébarbés.
12.
DEFAUTS DES BRASURES
La
recherche des défauts des joints brasés et l'évolution
de leur importance, afin de décider si l'on doit accepter, réparer
ou rebuter les brasures examinées s'effectue à deux stades
différents.
12.1.
A l'occasion de la vérification sur éprouvette ou sur
pièces prototypes, du choix correct du procédé
de brasage et de ses principaux paramètres :
- conception
du joint.
-
nature du métal d'apport.
-
nature du flux.
-
positionnement.
-
température de brasage.
-
durée de chauffe.
- élimination
du flux.
12.2.
En résumé le contrôle peut être :
12.2.1.
Visuel
:
- l'efficacité
d'un tel examen est, en brasage, très satisfaisant
s'il est conduit avec méthode.
12.2.2.
Non destructif :
- à
des essais sous pression.
- au
ressuage.
- en
radiographie.
- aux
ultrasons...etc
12.2.3.
Destructif :
- mécaniques.
- métallographiques.
- chimiques...etc
Nature
des défauts
|
Origine
des défauts
|
Manque
de pénétration du métal d'apport
|
Jeu
incorrect, décapage insuffisant, métal d'apport
impropre ou mal placé, flux mal adapté, chauffe
insuffisante.
|
Porosités,
inclusions de flux
|
Joint
mal conçu, décapage insuffisant, métal
d'apport impropre ou mal placé, flux mal choisi, température
et durée de chauffe incorrectes.
|
Faiblesse
du joint, fuites
|
Joint
mal conçu, décapage insuffisant, métal
d'apport impropre ou mal placé, température
et durée de chauffe incorrectes.
|
Fusion
du métal de base
|
Flux
mal choisi, métal d'apport mal choisi, température
et durée de chauffe excessives.
|
Décoloration
du métal de base
|
Surchauffe,
surface garnie de flux insuffisante, atmosphère incorrecte,
refroidissement mal conduit.
|
Fragilisation
du métal de base
|
Métal
d'apport mal choisi, brasage sous contrainte.
|
Fissurations
|
Refroidissement
trop rapide, mise sous contrainte trop prématurée.
|
Corrosion
en service
|
Métal
d'apport mal choisi, décapage préliminaire incorrect,
influence du montage utilisé, nettoyage final mal conduit.
|
Déformations
|
Mauvaise
conception du joint, mauvais emplacement du métal d'apport,
montage mal conçu, température de travail excessive
ou mal répartie, durée de chauffe trop élevée.
|
|