La thermodynamique est la science qui étudie et décrit le comportement de la matière ou des systèmes, en fonction des notions de température T, d'énergie (chaleur Q, travail W...) et d'entropie S. La thermodynamique :
L'objet de la thermodynamique est d'étudier le fonctionnement et le bilan d'énergie des machines thermiques et aussi les échanges ou transferts de chaleur dans un système ou entre deux systèmes.
ex1 : dans les machines thermo-dynamiques (TD), il y production de travail par conversion de chaleur en travail (les moteurs thermiques, les centrales thermiques ou nucléaires...)
ex2 : dans les machines dynamo-thermiques (DT) par contre, il y a transfert de chaleur d'une source froide à une source chaude grâce à un apport de travail (les machines frigo. et pompes à chaleur, les liquéfacteurs...)
On distingue entre quatre principaux mécanismes de transfert de chaleur : la conduction, la convection, le rayonnement et les changements d'état de la matière. Les applications de ces transferts de chaleur concernent les domaines :
On peut décrire la thermodynamique de 2 manières ou aspects différents :
Selon que l'on considère l'un ou l'autre de ces aspects, on distingue alors entre la Thermodynamique Classique ou la Thermodynamique Statistique.
La Thermodynamique Classique n'a besoin d'aucune hypothèse sur la structure atomique de la matière, elle explique le comportement de la matière ou des systèmes en fonction de leurs variations d'énergie et d'entropie :
La Thermodynamique Statistique par contre, cherche à expliquer l'origine et la signification des variables macroscopiques (p,T) et des notions de chaleur, de travail et d'entropie, en les reliant directement au mécanisme de l'agitation moléculaire. Ainsi, on explique les notions de température, de pression et de chaleur :
Notion de température : la température est reliée au degré d'agitation moléculaire de la matière.
Si la vitesse vi des molécules et donc leur énergie cinétique Ei augmentent, alors le degré d'agitation thermique du milieu est plus grand. A la température de 0 K (zéro absolu à -273°C) les atomes ou molécules sont figés.
| - les molécules se déplacent dans l'enceinte de façon totalement aléatoire avec des vitesses vi |
On définit la température T par la relation :
1/2 mv2 = 3/2 kT
1.1)
Cette relation définit l'échelle de température absolue T en degré K.
Notion de pression : la pression est due aux nombreux chocs des atomes ou molécules sur les parois du récipient.
| - dans l'enceinte il y a N molécules en agitation permanente soit, n' = N/V le nombre de molécules par unité de volume. |
On définit la pression par la relation :
p = 1/3 n'mv2
1.2)
Echanges d'énergie
Les échanges d'énergie sous forme de chaleur (Q) ou de travail (W) sont alors interprétés à l'échelle microscopique comme une manifestation de l'agitation moléculaire sous forme désordonnée (Q)ou ordonnée (W), voir Fig. 1.3 et 1.4.
T2 > T1 |
|
Unités :
- Système MKS (ou SI )
- Système des Thermiciens (ou ST )
Autres Unités
* on distingue entre pressions absolue et relative ou pressions totale et partielle d'un fluide
Dans les pays anglo-saxons on utilise des unités différentes : ainsi, l'énergie est exprimée en BTU et la température en degré Fahrenheit [F], avec :
1) Quelle est la différence entre les notions de température et de chaleur, expliquer
2) Exprimer la température de 40 °C en degrés Fahrenheit et Kelvin
3) Exprimer la kcal/h en Watt et inversement
4) A partir de la relation de définition de la température :
5) On définit l'enthalpie H d'un système par H = U + pV, où U est l'énergie interne exprimée en joule.
6) Dans un cylindre de V = 1 m3, muni d'un piston mobile, se trouve 2 kg d'air à la température de 20°C
Le volume reste fixé à V = 1 m3, mais par influence extérieure la température monte à 100°C
7) Un manomètre métallique à spirale indique une pression de 5,8 bar. La pression atmosphérique mesurée par un baromètre est de 752 mmHg ou torr. Quelle est la pression absolue en bar.
Rép. Pabs = 6,802 bar
Pour décrire thermodynamiquement un système, il faut à la fois :
Le système est défini comme une partie de matière (de masse donnée) délimitée par rapport au milieu extérieur (Fig. 2.1). Le milieu extérieur est le reste de l'espace entourant le système.
| milieu extérieur |
Fig. 2.1 : Délimitation du système
Le système peut être ouvert ou fermé, adiabatique c.à.d isolé thermiquement (Q = 0) ou rigide c.à.d indéformable (W = 0)
Système |
Echange Matière |
Echange Energie |
isolé |
non |
non |
fermé |
non |
oui |
ouvert |
oui |
oui |
Tableau 2.1 : Echange de masse et d'énergie entre le système et le milieu extérieur
Dans un sytème fermé, il n'y a pas de transfert de masse et dans un sytème isolé, il n'y a pas d'échange de travail ni de chaleur.
Fig. 2.2 : Différents types de systèmes
Exemples de Systèmes Thermodynamiques
L'état du système est défini ou décrit par ses variables macroscopiques (m, p, V, T, n...) dites aussi variables d'état. A un sytème donné est associé tout un ensemble d'états possibles.
On dit qu'un système est à l'état d'équilibre thermodynamique, si ces variables d'état ont des valeurs bien définies et constantes. On distingue alors selon le cas entre :
Ces grandeurs sont reliées entre elles par des relations, exemple :
m = rV ou qm = rqv (pour les débits masiques et volumiques)
avec qm = rwS où w est la vitesse de l'écoulement du fluide
et pour un écoulement stationnaire : r1w1S1 = r2w2S2 (équation de continuité)
Sous l'influence d'échanges ou transferts d'énergie entre le système et le milieu extérieur, le système évolue et les variables d'état du sytème sont modifiés. On dit que le système se transforme ou change d'état, en passant d'un état d'équilibre (1) à un autre état d'équilibre (2).
Fig. 2.3 : Transformation du système par échange d'énergie (apport de chaleur Q)
Au cours d'une transformation les variables d'état du système varient, pour atteindre un autre état d'équilibre. Le passage de l'état d'équilibre (1) à l'état d'équilibre (2) se déroule généralement hors équilibre.
On distingue alors entre (voir Fig. 2.4) :
La réversibilité d'une transformation exige que le système passe par une infinité d'états intermédiaires différents peu d'états d'équilibre (états quasi-statiques). Les transformations naturelles spontanées sont irréversibles : elles ne peuvent évoluées que dans un seul sens (ex. la détente d'un gaz des HP vers BP, l'écoulement de la chaleur des HT vers BT... ).
Fig. 2.4 : Transformations a) réversibles et b) irréversibles
Les variables d'état ne sont pas toutes indépendantes, mais liées entre elles par des équations, qui sont dites équations d'état du type : f(p,V,T) = 0.
ex. : l'équation d'état des gaz parfaits : pV = nRT
* ici, il n'y a que deux variables indépendantes d'où, p = f(V,T) ou V = f(p,T) ou T = f(p,V)
Représentation graphique des évolutions du système
Les variations d'état du système à la suite d'une transformation sont représentées dans divers diagrammes, permettant ainsi de suivre l'évolution du système. On utilise ainsi, les diagrammes suivants : les diagrammes de Clapeyron (p,V)ou d'Amagat (pV, p), les diagramme entropique (T,S) et de Mollier (p,H), le diagramme (H,S).
Fig. 2.5 : Les diagrammes de Clapeyron (p,V) et d'Amagat du gaz parfait
Fig. 2.6 : Les diagrammes entropique (T,S) et enthalpique (p,H) des gaz réels
* On distingue entre différentes transformations qui sont facilement représentées dans ces diagrammes précédents (par des droites verticales ou horizontales), à savoir :
Les Fonctions d'Etat
Souvent, on peut réaliser des transformations entre l'état 1 et l'état 2 de plusieurs façons différentes, c.à.d en empruntant des chemins différents. En général, la variation D X d'une grandeur X dépend du chemin suivi pour aller de l'état 1 à l'état 2.
Mais, il existe en Thermodynamique des fonctions F liées aux variables d'état dont les variations D F au cours d'une transformation sont indépendantes du chemin suivi. Ces grandeurs ou fonctions sont dites fonctions d'état, elles sont caractérisées par :
alors, D F12 = F2 - F1 ceci qq.soit le chemin suivi
ex. : l'énergie interne U, l'enthalpie H et l'entropie S sont des fonctions d'état * mais, le travail W et la chaleur Q ne sont pas des fonctions d'état
Conclusion
En plus du premier et du deuxième principe, la thermodynamique postule encore deux autres principes, à savoir :
" Deux corps en équilibre thermique avec un troisième corps sont en équilibre thermique entre eux "
Corollaire : " Deux corps ou objets en équilibre thermique ont même température "
Ce corollaire permet de définir un thermomètre de référence avec g = at + b, où les constantes a et b sont fixées à partir de points fixes (p.ex mélange eau + glace à 0 °C et eau bouillante à 100 °C).
Mesure de la température
Les principaux thermomètres utilisés sont :
- en effet, d'après le deuxième principe l'entropie S n'est déterminée qu'à une constante près
- cette indétermination est levée par le troisième principe
Le premier principe
Le but de la thermodynamique est d'étudier les propriétés des systèmes et leurs évolutions en fonction des échanges d'énergie avec le milieu extérieur. Un système peut échanger de la masse et de l'énergie avec le milieu extérieur, alors son état change par gain ou perte de masse ou d'énergie. On dit que le système subit une transformation qui entraîne une variation des variables d'état.
Chaque système a un certain contenu en énergie sous diverses formes, telles :
Dans la pratique, les énergies nucléaire et chimique n'interviennent pas, car la masse du système ne varie pas dans les transformations courantes.
L'énergie interne d'un système ou d'un corps est le contenu en énergie de ce système. Chaque système (solide, liquide ou gazeux) est une collection d'objets tels des atomes, molécules...Ces particules sont toujours animées de mouvements incessants et aléatoires (agitation moléculaire) : vibrations dans les solides ou agitation thermique dans les liquides ou gaz.
A ces mouvements microscopiques des molécules est associée de l'énergie cinétique Ec . De plus, entre ces atomes ou molécules peuvent exister des forces d'interaction (attraction et répulsion) auxquelles on associe une énergie potentielle Ep .
A l'échelle microscopique, l'énergie interne U du système est définie comme la somme des énergies cinétiques Eci et potentielles Epi de toutes les particules formant le système.
ex1 : le gaz parfait est caractérisé par l'absence d'interactions entre les molécules (Ep = 0)
alors U = S i 1/2 mvi2 = N.1/2 mv2 soit, U = 3/2 NkT 3.1) où N est le nombre de molécules dans l'enceinte |
ex2 : le gaz réel est caractérisé lui par l'existence d'interactions entre les molécules (alors Ep # 0)
d'où, U = S i Eci + S Epi_
3.2)
Propriétés de l'énergie interne U
A l'équilibre thermique, l'énergie interne U :
L'énergie interne U caractérise le contenu ou niveau énergétique du système thermodynamique. L'énergie interne U d'un système peut varier par suite d'échanges d'énergie avec le milieu extérieur. Les énergies sont principalement échangées sous forme de chaleur (Q) et de travail (W).
La chaleur est une forme spéciale de l'énergie :
Fig. 3.1 : Transfert de chaleur Q par l'agitation moléculaire (en enlevant la cloison adiabatique)
On distingue entre deux types de chaleur :
a) La chaleur sensible
d'où, pour une transformation infinitésimale :
dQ = mcdT
3.3)
où, c désigne la chaleur massique du matériau ou fluide exprimée en [Jkg-1K-1]
Transformation finie
La chaleur Q échangée lors d'une transformation finie entre l'état 1 et l'état 2 s'obtient en intégrant la relation 3.3 valable pour une transformation infinitésimale. On distingue alors plusieurs cas selon la valeur de c :
Q = ò mcdT
la chaleur massique reste constante (c = cte)
alors, Q12 = ò 12 mcdT = mcò 12dT = mc(T2 - T1)
soit, Q12 = mcD T = mc (T2 - T1) = mc(t2 - t1)
3.4)
la chaleur massique varie, valeur moyenne c =
c varie dans l'intervalle [T1,T2], on prend alors une valeur moyenne pour c =
Q = m(T2 -T1)
3.5)
où, la valeur moyenne,
3.6)
car, Q12 = Q02 - Q01
=> la valeur moyenne est calculée à partir de Tables donnant
la chaleur massique est une fonction de T : c = f(T) = a0 + aT + bT2
d'où,
On distingue généralement entre chaleurs massiques à pression constante ou volume constant, notée cp ou cv :
b) La chaleur latente
La chaleur latente est la chaleur nécessaire à 1 kg de matière pour changer d'état à température constante, elle est définie par :
Q = mL
3.7)
où, L est la chaleur massique associée à un changement d'état, cette chaleur est soit libérée (V-> L) ou absorbée (L-> V).On distingue entre chaleurs latentes de fusion, de vaporisation, de sublimation etc...
*Remarque : Les changements d'état sont mis à profit dans les Machines Thermiques car ils libèrent d'importantes quantités de chaleur : ceci permet de réduire sensiblement la taille des échangeurs et des compresseurs (économie de matière et d'énergie).
c) Loi des mélanges
Par contact ou mélange de deux corps à des températures différentes, il y a transfert de chaleur : à l'équilibre thermique les deux corps ont alors même température et T = Tm (température finale du mélange).
La température du mélange Tm s'obtient à partir du bilan d'énergie des deux systèmes ou corps.
Qam + Qbm = Qp où, Qp sont les pertes de chaleur du système non adiabate.
Si le système est adiabate (Qp = 0), alors on a :
maca(Tm-Ta) + mbcb(Tm-Tb) = 0
Le travail est une autre forme de l'énergie (énergie mécanique) :
On distingue entre travail volumétrique, travail technique et travail fe frottement.
Travail volumétrique Wv
Le travail résulte le plus souvent d'une variation de volume du système déformable (non rigide) : ex. le déplacement d'un piston. On parle alors de travail volumétrique définit par :
Fig. 3.2 : Transfert de travail |
p = F/S dWv = Fdx = pS dx = pdV en [Nm] ou [J] |
d'où, le travail élémentaire : dWv = - pdV
3.8)
*Remarque :
* Calcul du travail volumétrique Wv pour une transformation finie
Pour calculer le travail total entre l'état 1 et l'état 2, il faut intégrer la relation 3.8), d'où :
3.9)
On distingue alors plusieurs cas :
a) transformation isobare (p = cte)
alors, W12 = -pò 12 dV = -p[V2 - V1]
3.10)
b) transformation isotherme (T = cte)
alors, W12 = - ò 12 pdV or pV = nRT
d'où, W12 = - ò 12 nRT dV/V = -nRT ò 12 dV/V
W12 = nRTlnV1/V2 = nRTlnP2/p1
3.10a)
c) transformation isochore (V = cte)
alors, dV = 0 et le travail est nul, W12 = 0
Travail technique Wt
Le travail technique Wt intervient dans les systèmes ouverts (Machines à piston, Turbines, fluides en écoulement...), il est défini par la relation suivante :
- transformation élémentaire : dWt = Vdp
3.11)
- transformation finie : Wt = ò 12 Vdp
* Calcul du travail technique Wt : il s'effectue par intégration de la relation 3.11 selon les mêmes règles que pour le travail volumétrique :
Travail de frottement Wf
Le travail de frottement Wf est une énergie mécanique dissipée par suite de frottement mécanique ou d'autres processus. Alors, le travail global d'un système fermé est donné par :
Wg = Wv+ Wf
Compression
Convention de signe des énergies échangées (chaleur, travail...)
Le premier principe dit aussi principe de conservation de l'énergie, stipule que :
L'énergie d'un système isolé reste constante, U = cte.
L'énergie d'un système non isolé peut varier par suite d'échanges d'énergie (Q,W) avec le milieu extérieur, alors le système évolue d'un état 1 à un état 2 : on dit qu'il subit une transformation.
D'après le premier principe :
D U = U2 - U1 = W + Q
Fig. 3.3 : Variation de l'énergie interne du système
Enoncé du premier principe
" La somme algébrique du travail W et de la chaleur Q échangés par le système avec le milieu extérieur est égale à la variation D U de son énergie interne ".
En d'autres termes, l'énergie interne est une fonction d'état, c.à.d. que sa variation ne dépend pas du chemin suivi par la transformation. En effet, considérons deux transformations entre l'état 1 et l'état 2 formant un cycle, selon le chemin suivi x ou y, on a :
Fig. 3.4 : Variation de U au cours d'un cycle |
U1 - U2 = W21 + Q21 chemin y soit, W12 + Q12 = W21 + Q21 = cte |
On a ainsi démontré que la somme W + Q égale à D U ne dépend pas du chemin suivi et donc la fonction U est une fonction d'état (alors que W et Q pris individuellement ne sont pas des fonctions d'état).
Expression mathématique du premier principe
L'expression mathématique du premier principe est donc :
3.12)
3.13)
c.à.d pour un système avec écoulement de fluide, il faut alors ajouter en plus la variation d'énergie cinétique EC du fluide, d'où :
D U + D EC = W + Q | 3.14) |
Les équations 3.12 à 3.14 sont d'une importance capitale en thermodynamique, car ils permettent de :
L'enthalpie est définie par la relation :
H = U + pV
3.15)
On a vu que pour une transformation infinitésimale que : dU = dW + dQ
soit, dU = dQ - pdV
3.16)
or, dH = dU + d(pV) = dU + pdV + Vdp
soit, dH = dQ + Vdp
3.17)
Conséquences
- pour une transformation isochore (V = cte) : dU = dQ (car dV = 0)
d'où, D U = D Q = mcvD T
3.18)
et cv = (dU/dT)v
3.19)
- pour une transformation isobare (p = cte) : dH = dQ (car dp = 0)
d'où, D H = D Q = mcpD T
3.20)
et cp = (dH/dT)
3.21)
Autres Relations : les coefficients calorimétriques
On utilise souvent les relations suivantes :
dQ = cvdT + ldV ou dQ = cpdT + hdp
3.22)
d'où, dU = (l - p)dV + cvdT
dH = (h + V)dp + cpdT
où, l et h sont dits les coefficients calorimétriques
On montre que :
l = (cp - cv)(dT/dV)p
3.23)
h = - (cp- cv)(dT/dp)V
3.24)
On pose également :
dQ = l dp + m dV
avec, l = cp(dT/dp)V
3.25)
m = cV(dT/dV)p
3.26)
CONCLUSION : Premier principe et généralisation
Systèmes fermés :
D U = Wv12 + Q12
où, Wv = - ò pdV est le travail volumétrique
- s'il y a frottement : D U = Wv12 + Wf12 + Q12
où, Wf est le travail de frottement
Systèmes ouverts stationnaires :
pour ces systèmes, il y a conservation de la masse : qm1 = qm2
soit, r 1S1w1 = r 2S2w2
- si, D Ec = D Ep = 0
D U= Wt12 + p1V1 - p2V2 + Q12 = Wg12 + Q12
avec, Wg12 = Wt12 + p1V1 - p2V2
- si, D Ec et D Ep ¹ 0
D H = Wt12 + Q12 - 1/2m(w22-w12) - mg(z2-z1)
où Wt = ò Vdp est le travail technique et D Ec et D Ep les variations des énergies cinétique et potentielle du fluide en écoulement
Systèmes Fermés
Ex1 : Dans un cylindre adiabatique de 500 l se trouve un gaz dont la pression est maintenue à 2 bar par un piston lesté d'une masse adéquate. On fournit à ce gaz un travail de frottement Wf12 égal à 0,2 kWh, cecii entraîne une élévation de la température du système de 18° à 600 °C. La pression atmosphérique est de 0,98 bar.
Rép :
Ex2 : A une enceinte adiabate remplie de gaz on prélève de façon réversible un travail volumétrique de 1,5 MJ.
Rép : a) D U = -1,5 MJ b) Wf = + 1,5 MJ
Ex3 : Le cylindre de l'exercice 1 n'est plus adiabate et on fournit au gaz contenu dans ce cylindre un travail de frottement égal à 0,2 kWh. La moité de ce travail de frottement sert à augmenter l'énergie interne de ce système avec pour résultat d'augmenter la température du gaz de 18° à 309 °C.
Rép : a) Wv12 = - 100 kJ b) Q12 = - 260 kJ, (comparer avec ex1)
Ex4 : Calculer l'expression du travail volumétrique pour une transformation isotherme d'un gaz supposé parfait en fonction des volumes ou des pressions initiale et finale du système.
Ex5 : Calculer la chaleur massique moyenne d'un corps dans l'intervalle de température [T1, T2], sachant que la chaleur Q12 nécessaire pour élever la température de T1 à T2 est égale à la différence des quantités de chaleur Q02 et Q01 nécessaires pour faire passer la température de 0 à T degré.
Systèmes Ouverts
Ex1 : Dans une machine adiabate arrive 10 m3 d'air à 5 bar. Cet air effectue dans la machine un travail interne de 6,47 MJ et sort alors à 1bar et avec un volume de 31,5 m3. On négligera la variation des énergies cinétique et potentielle de l'air dans la machine.
a) Comment varient l'énergie interne et l'enthalpie de l'air pendant son écoulement
Rép : a) D U = - 4,62 MJ et D H = - 6,4 MJ
Ex2 : Dans un compresseur à parois non adiabates, on comprime de l'air par apport de travail interne égal à 10 MJ. L'enthalpie de l'air ne change pendant ce processus de compression.
a) Quelle quantité de chaleur est fournie ou cédée au système pendant cette compression
Rép : a) Q12 = - 10 MJ, expliquer le signe
Transfert de chaleur
Ex1 : On réchauffe 500 kg d'aluminium de 300 °C à 500 °C par apport de chaleur. Quelle quantité de chaleur faut-il fournir
Rép : a) cm(t1,t2) = 1,049 KJ/kgK b) Q12 = 104,9 MJ
Ex2 : Dans un échangeur de chaleur on refoidit de l'air à pression constante de 100° à 20 °C. On néglige les pertes par frottement dans l'échangeur. La chaleur massique moyenne de l'air est 1,013 kJ/kgK.
Rép : a) Q12 = - 8,1 MJ b) H2 - H1 = - 8,1 MJ
Ex3 : Une pièce d'acier de 120 kg de chaleur massique moyenne ca = 0,58 kJ/kgK est plongée dans un bain d'huile de 550 kg afin de la durcir : alors la température du bain d'huile passe de 22° à 65 °C. La chaleur massique moyenne de l'huile est cb = 1,7 KJ/kgK. On considère le système comme adiabate.
a) Quelle est la température initiale de la pièce d'acier
Rép : a) ta = 643 °C
Tableau de valeurs
mise en page P. Trau - février 1999 |