5.
SOUDOBRASAGE DES FERS ET PROFILES
Le
soudobrasage est bien adapté à de tels assemblages car il
présente sur le soudage autogène des avantages marqués,
le soudage au chalumeau est, dans ces cas d'un emploi délicat,
car, l'échauffement relatif important des abords de l'assemblage
est de nature à provoquer des déformations génantes
au refroidissement, l'exécution est, par ailleurs ralentie ou compliquée
par les risques d'effondrement du métal liquide et les difficultés
de bien placer le métal d'apport au début et en fin d'opération
(cordons irréguliers).
5.1.
Assemblage de fers carrés

5.1.1. Fers
carrés "bout à bout"
Schéma
1809, les extrémités doivent être chanfreinées
autant que possible à 90° en X, avec un faible méplat
central (environ 2 mm) et les angles étant abattus, le chanfein
en V est moins indiqué parceque moins économique. L'exécution
ne comporte pas de difficultés surtout s'il est possible d'alterner
les dépôts de métal par passes relativement minces
au recto, puis au verso, afin d'éviter une surchauffe localisée
avec risques de décollement.
5.1.2.
Fers carrés "en équerre"
Schémas
1810 et 1811, l'un des éléments doit être
préparé en double chanfrein à 45°, avec méplat
au centre, deux solutions sont possibles :
-
solution 1
- schéma
1810, qui parait la plus simple, a l'inconvénient, comme
dans le cas précédent, de nécessiter une forte
réduction de la chauffe pendant l'exécution proprement
dite, sinon le métal d'apport non maintenu aux deux extrémités
de chaque demi-chanfrein, aurait tendance à s'écouler,
notamment vers l'angle intérieur de l'équerre où
l'échauffement a tendance à être maximum.
-
solution
2
- schéma
1811, qui nécessite une entaille en chanfrein femelle
en X, d'ailleurs facile a réaliser et présente un
avantage évident : au contact des deux éléments,
l'espace libre constitue un double moule fermé vers l'intérieur
de l'angle, donc susceptible de bien maintenir le métal d'apport
liquide avec un minimum de risque de "coulure".
5.1.3.Fers
carrés "en T"
Schémas
1812 et 1813, ce type d'assemblage est une variante du
précédent "en équerre", l'un
des deux éléments doit être préparé
en X, toujours pour des raisons d'économie de métal
d'apport, deux solutions sont possibles :
-
solution
1
- schéma
1812, c'est une préparation simple, mais qui réalise
un maintien imparfait du métal d'apport, elle oblige à
une exécution attentive et lente pour éviter les risques
de "coulure".
-
solution
2
- schéma
1813, d'exécution un peu plus délicate, donc plus
onéreuse ; mais elle fournit un maintien idéal du
métal d'apport liquide, il est alors possible d'utiliser
la flamme puissante, utilisée en préchauffe, pendant
toute l'exécution, d'où une compensation efficace
des frais supplémentaires de préparation, à
laquelle il convient d'ajouter la suppression d'un ébarbage
éventuel du cordon après l'opération.
5.2.
Assemblage de fers ronds

5.2.1.
Fers ronds "bout à bout"
Schéma
1814, ces assemblages de "raboutage" peuvent
être réalisés par soudobrasage après une
préparation analogue à celle précisée
pour les fers carrés, le mode opératoire est le même,
mais l'exécution est facilité par la forme des éléments.

5.2.2. Fers ronds "en équerre"
Schéma
1815, la seule préparation vraiment adaptée aux
fers ronds est celle d'éléments chanfreinés en
X à partir de coupes "en onglet" à
45°. Elle permet un assemblage esthétique, d'exécution
particulièrement facile et surtout relativement économique
(chauffe réduite, et dépenses modérées
de métal d'apport).

5.2.3.
Fers ronds "en T"
Schéma
1816, la préparation la plus simple et la mieux adaptée
consiste à chanfreiner en X l'élément venant
en bout, l'angle peut être faible (15 à 20°) compte
tenu du dégagement procuré par la surface circulaire
de l'autre élément.
5.3.
Assemblage des tubes
Le
soudobrasage est particulièrement bien adapté à
l'assemblage de tubes de toutes dimensions et d'épaisseurs, et
il convient d'y penser chaque fois que les conditions de service n'imposent
pas des caractéristiques mécaniques exceptionnelles, la
possibilité d'opérer en toutes positions, plus rapidement
qu'en soudage autogène, avec d'excellentes garanties d'étanchéités
explique à elle seule la préférence des utilisateurs
pour ce procédé en matière de réalisation
de réseaux de canalisations les plus diverses, qu'il s'agisse
de tubes courants en acier doux, dits "tubes noirs "
ou, au contraire de tubes galvanisés pour éviter la corrosion.
Quels
que soient les types d'assemblage envisagés, un soudobrasge correct
ne peut être réalisé qu'à partir de surfaces
préalablement dégraissées et décalaminées
; les tubes étirés à froid ne sont pas calaminés
mais il n'en est pas de même des tubes "chauffage"
qui doivent subir un décapage convenable des surfaces voisines
du joint (limage, meulage, etc..)
Raboutage
: pour les diamètres les plus courants de 15/21 à 40/49,
les raboutages sont a exécuter de préférence à
partir d'éléments débités selon une section
droite, à la "scie", sans aucun chanfrein complémentaire,
les épaisseurs sont, en effet suffisamment faibles pour permettre,
en cours de travail, une pénétration suffisante du métal
d'apport liquide dans le joint.

Au
regard du schéma 1817, afin d'éviter la formation
de grosses gouttes qui entraveraient la circulation du fluide dans la
tuyauterie, il est recommandé d'utiliser un chauffage volontairement
réduit pour assurer le bon "mouillage du joint"

Au regard du schéma 1819, ce processus peut entraîner
des manques de pénétration, mais les risques que comporteraient
ces défauts quant à la résistance d'ensemble peuvent
être compensés aisément par la réalisation
d'un cordon extérieur largement étalé de part et
d'autre du joint et aussi épais que nécessaire.

Piquage
en "T", schéma 1818, dans la limite des
diamètres déjà définis, et pour des éléments
de même diamètre, il est recommandé de ne prévoir
aucun chanfreinage des bords en contact, les préparation en "gueule
de loup" nécessaire pour l'assemblage de tubes de diamètres
identiques peuvent être obtenus par sciage, meulage, fraisage,
limage, etc... des éléments, un ajustement complémentaire
étant souvent nécessaire pour assurer un contact régulier
sur tout le périmètre du joint, des jeux localisés
excessifs risqueraient de faciliter des "coulures"
de métal d'apport à l'intérieur, avec formation
de grosses gouttes.

Lorsqu'il
s'agit d'assembler des diamètres très différents
schéma 1820, la préparation peut être encore
simplifiée, le petit tube est alors coupé droit et présenté
directement sur le gros tube, simplement percé d'un trou de diamètre
égal à l'alésage du petit tube.
pages
| 1
| 2 | 3 |
|