LE REFROIDISSEMENT DU CONDENSEUR LES TOURS AEROREFRIGERANTES (SUITE)
Entretien et maintenance
S’il est surveillé, un traitement en continu du circuit court de pulvérisation des tours fermées ou hybrides et des condenseurs évaporatifs permet de
réduire le risque de prolifération de légionelles dans l’eau.
Ce traitement peut être réalisé sur l’eau d’appoint par différents moyens:
stérilisateur à UVc, asservi à un capteur assurant une puissance délivrée adéquate (40 mJ/cm2),
injection de produits chimiques en continu (ou injections “flash” régulières),
microfiltration par membranes céramiques.
Une filtration sur sable de l’eau des bassins, à lavage automatique ou manuel, est également recommandée.
Traitement de l’eau
Chaque installation est unique: le type et l’âge de l’installation, les matériaux et revêtements utilisés, la qualité de l’eau d’adduction (qui peut varier
dans le temps) sont autant de paramètres à prendre en compte dans le choix d’un traitement. L’intervention d’une société spécialisée dans le
traitement de l’eau est fortement recommandée. Après analyse des spécificités de l’installation, la stratégie de traitement de l’eau à mettre en place
doit viser les objectifs suivants:
éviter la constitution du biofilm (contrôler les paramètres physico-chimiques et réaliser l’équilibre calco-carbonique pour lutter contre
l’entartrage et la corrosion),
éliminer le biofilm existant (utiliser un biodispersant),
détruire les bactéries présentes dans l’eau (utiliser un produit biocide oxydant ou organique).
Une norme pour l’évaluation des traitements de l’eau dans les tours ouvertes (ISO 16784) est en cours de préparation.
Le suivi de l’installation doit être assuré par la tenue d’un carnet de suivi sanitaire où seront consignées toutes les informations relatives à son
entretien ainsi que toutes les interventions réalisées (cf. fiches thématiques n° 2 et n° 3).
Inspection mensuelle
Il s’agit de vérifier:
le poste d’eau,
les éléments mécaniques: pompes, ventilateurs,
les parois de la tour: absence d’algues, de biofilm ou de corrosion,
le packing*, les rampes de pulvérisation, le séparateur de gouttelettes: tartre, encrassement,
le bassin: niveau d’eau, absence d’algues, de biofilm ou de corrosion, fonctionnement de l’évacuation à l’égout, de la purge de
déconcentration,
le disconnecteur sur l’alimentation en eau et les dispositifs de rupture de charge aux évacuations,
les pompes doseuses: alimentation éventuelle en produits chimiques,
les filtres: remplacement éventuel (au moins tous les 3 mois),
le bac à sel de l’adoucisseur: alimentation éventuelle.
Il s’agit également de relever sur le carnet de suivi sanitaire les consommations d’eau et de produits chimiques (cf. fiche thématique n° 3).
Enfin, des prélèvements d’eau peuvent être effectués pour une analyse de routine (cf. fiche thématique n° 2).
Suite à cette inspection, le diagnostic peut donner lieu à:
nettoyage et désinfection des parois de la tour,
dépose et désinfection du pare-gouttes,
dépose et détartrage des pulvérisateurs,
dépose, nettoyage et désinfection du média de ruissellement (ou remplacement s’il s’agit d’un média à nid d’abeille),
vidange, nettoyage et détartrage, puis désinfection par choc chimique du bassin de récupération.
En cas d’analyses révélant une contamination, une décontamination par choc chimique est nécessaire. Les chocs chimiques peuvent faire appel à
divers produits biocides: produits chlorés ou bromés, eau oxygénée, eau de Javel, biocides organiques, etc.
Les interactions entre les différents produits de traitement et avec les matériaux constitutifs de l’installation sont des phénomènes complexes qui
nécessitent un savoir-faire particulier. L’intervention d’une société spécialisée dans le traitement d’eau est donc fortement recommandée.
Dispositions réglementaires en vigueur
Les tours aéroréfrigérantes sont soumises à la réglementation sur les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE).
Ces exigences réglementaires, en place au niveau national depuis 1999, sont en cours de révision (publication annoncée pour juillet 2004). De même,
un renforcement des règles est en cours pour la région Languedoc- Roussillon en attendant les futures règles nationales, l’inspection des installations
classées ayant pour objectif d’aborder l’été 2004 avec une prévention et un suivi des installations renforcés.
Des informations sur ces évolutions peuvent être obtenues sur les sites Internet du MEDD et de la DRIRE-LR.