1. ETUDE, ESSAIS
ET ANALYSE
Tous
les types de chalumeaux soudeurs oxyacétylèniques ne répondent
pas de la même façon aux exigences de "qualité"
.
En
effet, si les chalumeaux soudeurs oxyacétyléniques à
"aiguille" basse pression BP (pression acétylène
<
à ~30 mb) ou haute pression HP (pression acétylène
> à ~30 mb) se dérèglent moins en fonction de
la variation de pression d'oxygène, on remarque, au contraire,
que leur déréglage est plus significatif que celui des appareils
à "doseur/mélangeur" haute pression/pressions
équilibrées (HP/PE), lorsque les becs s'échauffent,
ce déréglage s'effectue d'ailleurs dans le sens d'une augmentation
excessivement importante du rapport de combustion "r",
aussi nommé "rapport de consommation" ou "degrè
d'oxygène" ou "rapport en volume".
- r
= 1 à 1,1---------flamme normale, neutre ou réductrice.
- r
< 1-----------------flamme carburante, excès
d'acétylène.
- r
> 1-----------------flamme oxydante, excès d'oxygène.
Ceci
revient à dire qu'au cours du "soudage" la flamme
neutre (normale ou réductrice) devient peu à peu oxydante,
il résulte de ceci que, pour certains travaux, les chalumeaux soudeurs
oxyacétyléniques HP/PE donnent de bien meilleurs résultats
comme cette étude le précise.
De quelque
nature que soit la catégorie d'équipement auquel on s'adresse,
le chalumeau soudeur oxyacétylénique permet d'obtenir un mélange
qui s'échappe sous une pression de l'ordre de ~100 à 200 mb.
Dans
ces conditions, la vitesse d'écoulement du mélange est très
notablement supérieure à la vitesse de propagation de la
flamme (de ~1230 à 1360 cm/s) à travers l'orifice du bec.
En effet, des nécessités techniques obligent à avoir
des vitesses appréciables, il faut que la longueur du dard soit
aussi grande que possible pour pouvoir maintenir à l'extrémité
du bec une distance suffisante du bain de métal en fusion.
On est limité dans cette voie par le souffle du dard, car si la
vitesse de sortie du mélange devient trop importante, le bain de
fusion est chassé par le souffle des gaz et sa conduite devient
malaisée.
Il
est donc intéressant de connaître les limites entre lesquelles
peut varier la vitesse de sortie du mélange oxyacétylénique,
comme il faut également tenir compte de l'échauffement du
chalumeau soudeur en cours d'usage, il est indiqué de rapporter
les mesures, non à la vitesse de sortie du mélange oxyacétylénique,
mais à la pression régnant à l'amont du bec.
L'expérience montre que cette pression dépend de la puissance
du chalumeau soudeur, celle-ci étant caractérisée
par son débit en l/h d'acétylène.
1.1.
Si l'on prend un appareil d'un débit donné, qu'on l'alimente
en oxygène et en acétylène et que
:
- l'on fasse croître progressivement la pression du mélange
à l'amont du bec, tant que celle-ci n'aura pas atteint une
certaine valeur, le travail manuel sera pratiquement impossible
en raison des risques potentiels d'allumages
du mélange oxyacétylénique à
l'intérieur de chalumeau soudeur, ces allumages donnent lieu
à de légères détonations que les chalumistes
désignent sous le nom de "claquements",
ceux-ci projettent le bain de fusion dans toutes les directions,
le travail manuel est ralenti et la qualité de la soudure
souffre de ces incidents.
- si l'on continue à faire croître la pression du
mélange, on arrive à une certaine valeur au delà
de laquelle le travail manuel devient impraticable, en raison
du souffle de la flamme, celle-ci est trop rigide et il n'est
plus possible de conduire correctement le bain de fusion du métal
.
- au delà de cette valeur de pression, le chalumeau soudeur
continue à fonctionner, mais n'est plus utilisable pour
des travaux de soudure manuelle, et ne peut servir qu'à
certaines applications particulières de chauffe .
- en augmentant toujours la pression, on arrive à une valeur
pour laquelle la vitesse de sortie du mélange est supérieure
à la vitesse de propagation de la flamme, celle-ci décolle
du bec.

Ainsi au regard des courbes A, B, C et D de la figure 501,
pour un appareil d'un débit particulier, on peut envisager trois
pressions importantes :
- Pression
P1, celle au-dessous de laquelle les phénomènes
de claquement rendent le travail impossible (courbe A).
- Pression
P2, celle au-dessus de laquelle la soudure manuelle devient
trop délicate en raison de la rigidité excessive de
la flamme (courbe B).
- Pression
P3, celle à laquelle la flamme décolle du bec
(courbe C).
1.2. Aussi a-t-on pu déterminer par des séries de mesures
:
-
la variation de ces trois grandeurs P1, P2 et P3,
en fonction du débit d'acétylène.
-
les courbes A, B et C du chalumeau soudeur
haute pression HP "pressions équilibrées PE"
de la figure 501, donnent la valeur moyenne des points des
grandeurs P1, P2 et P3.
-
la courbe D, est celle du chalumeau soudeur basse pression
BP.
1.3. Dans le graphique de la figure 501:
-
les débits d'acétylène sont exprimés
en m3/h et portés en abscisses.
-
les pressions à l'amont du bec sont exprimées en mm
de mercure et portées en ordonnées.
- à
titre d'indication, une échelle d'ordonnées portée
à droite, donne la vitesse d'écoulement du mélange
en sortie du bec, vitesse exprimée en m/s.
Cette
dernière valeur (vitesse) n'est évidemment qu'indicative,
car il est délicat de préciser la température moyenne
du mélange lorsque le chalumeau soudeur est en fonctionnement
et que le bec atteigne une certaine température, par convention
cette vitesse est calculée en supposant le chalumeau soudeur
à la température ambiante.
Les
courbes A, B et C s'obtiennent sans difficulté
avec des chalumeaux soudeurs haute pression HP "pressions équilibrées
PE", il n'en est pas de même pour les chalumeaux soudeurs
basse pression BP, dans lesquels la limitation à une valeur raisonnable
de la pression d'amenée de l'oxygène, la nécessité
d'avoir un mélange en proportions correctes d'oxygène
et d'acétylène ne permettant pas d'atteindre les pressions
élevées, à l'amont du bec.
Pour
une flamme correctement réglée, ces chalumeaux soudeurs
basse pression BP donneront des pressions maximums que l'on peut représenter
par la courbe D de la figure 501.
Pour obtenir un fonctionnement correct en cours de soudure ont voit
donc, qu'en définitive il est nécessaire d'obtenir une
pression à l'amont du bec qui soit comprise entre les deux courbes
A et B.
1.4. Ce résultat est obtenu couramment avec les deux types
de chalumeaux soudeurs :
-
chalumeau soudeur basse pression BP (pression de l'acétylène
< à ~30 mb).
-
chalumeau soudeur haute pression HP (pression de l'acétylène
> à ~30 mb).
Mais
il est évident que ceci ne suffit pas au bon fonctionnement des
chalumeaux soudeurs oxyacétyléniques, lorsque le chalumiste
commence son travail, c'est à ce moment qu'il exécute
le réglage de la flamme, en cours de travail le bec s'échauffe,
il est cependant nécessaire que le réglage initial demeure
autant que possible inchangé afin que la soudure conserve des
caractéristiques constantes du commencement jusqu'à la
fin.
Le
réglage visuel de la flamme est un procédé à
la fois simple et précis, un chalumiste expérimenté
maintient des proportions constantes à 1% près lorsqu'il
fait disparaître exactement le panache d'acétylène,
si à cet instant, on mesure les débits d'oxygène
et d'acétylène du chalumeau soudeur oxyacétylénique,
on constate que le rapport "r" (volume d'oxygène
/volume d'acétylène) ne diffère pas plus de 1%
pour des réglages exécutés par la même personne
à des moments différents.
L'influence
sur les soudures des proportions d'oxygène et d'acétylène
dans la flamme est appréciable, elle est surtout sensible dans
les cas de métaux d'apport spéciaux.
Les qualités particulières des métaux d'apport
spéciaux, que ceux ci soient ferreux ou non, proviennent de la
présence d'additions en quantité relativement faible par
rapport au métal de base.
Lors de la soudure, ces additions peuvent subir des transformations
très différentes suivant les proportions relatives d'oxygène
et d'acétylène dans la flamme, si l'on maintient ces proportions
constantes, les qualités du dépôt seront dons aussi
constantes qu'il est possible de l'espérer.
1.5.
Sur des plaques d'acier d'épaisseurs différentes (de 6,
8 et 10 mn) :
-
on dépose successivement quatre chenilles avec un métal
d'apport.
-
on opère avec des chalumeaux soudeurs de trois puissances
différentes.
-
on utilise quatre réglages différents pour chacun
des chalumeaux soudeurs oxyacétyléniques.
-
on détermine le réglage au début de chaque
opération par une mesure simultanée des débits
d'oxygène et d'acétylène.
-
on maintient ces débits constants pendant toute la durée
de la soudure.
-
on prend la précaution après chaque essai de recuire
les éprouvettes à la même température
car le dépôt est un acier particulier.
-
on analyse chaque dépôt et on relève la dureté.
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